La « Ziara » annuelle dédiée à l’évocation de la vie spirituelle et l’œuvre poétique de Sidi Lakhdar Benkhlouf a débuté lundi dernier dans la localité balnéaire de Sidi Lakhdar à l’est de Mostaganem où des centaines de « pèlerins » se sont retrouvés pour la traditionnelle visite du mausolée du saint homme.
Les adeptes du rituel de cette « Ziara », colorée de fantasia et de ferveur folklorique, sont venus comme de tradition de différentes régions du pays pour communier dans la piété et la spiritilualité et rendre hommage aussi bien au théologien soufi qu’au poète qui a consacré quatre vingt années de sa vie à glorifier dans ses « medhs » et ses « Djâafriates » (poèmes épiques) le prophète de l’Islam sidna Mohamed (QSSSL).
La commémoration de l’évènement a été entamée par des centaines de fidèles qui ont parcouru, en procession unique, le chemin conduisant jusqu’au mausolée dans une ascension ayant pour aboutissement le recueillement devant la sépulture de l’auteur de Sallou Alaa Errasoul oua s’habou âachra.
Plus tard, en début de soirée, une grande veillée religieuse durant laquelle ont participé de nombreuses personnes récitant des chapitres entiers du Saint Coran. Les interventions des universitaires livreront à l’assistance composée d’habitants de la localité et des visiteurs dont de nombreux nationaux émigrés, divers aspects de la vie de Benkhlouf, ses célèbres méditations sur les coutumes et les mœurs de ses contemporains et son engagement dans la lutte contre l’occupation de l’Algérie par les armées de la couronne d’Espagne. L’une de ses plus célèbres Qacidas raconte et décrit la bataille de Mazaghran à laquelle, il a pris une part active aux côtés des tribus des monts du Dahra en août 1558 contre les troupes commandées par le comte d’Allaudette.
Une bataille où ce dernier trouva la mort et qui aura sonné le glas des visées espagnoles sur la terre d’El Djazaïr.
La première grande veillée de la « Ziara » s’est étalée sur trois jours et, a été ponctuée en fin de soirée par un récital de musique et de chants chaâbi.
Les organisateurs ne dérogent jamais à cette coutume et leur souhait est que l’évocation de Sidi Lakhdar Benkhelouf passe inévitablement par la compulsion de son « diwan » (œuvre poétique).
Ce diwan a toujours constitué la source de référence et d’inspiration textuelle pour les maîtres du chaâbi, à l’image des défunts Hadj M’hamed El-Anka et Hachemi Guerouabi, tout comme ceux du bedoui, tels Hamada et Djilali Ain Tedles. Déjà investie par des milliers d’estivants qui séjournent sur ses rivages depuis le début de l’été notamment à Petit port et Ain Brahim, la localite balnéaire de Sidi Lakhdar, avec le début de la Ziara, s’érige de plus en plus en pôle de convergence des vacanciers, présents sur les sites balnéaires que recèle la wilaya de Mostaganem, le long de ses 104 km de côtes.
Voir en ligne : http://www.lanouvellerepublique.com.
Posté Le : 13/08/2007
Posté par : hichem
Photographié par : Hichem BEKHTI