La zaouïa Bouabdelli commémore son fondateur

Comme cela est de coutume depuis plusieurs années, la Zaouïa Bouabdelli de Béthioua a tenu à commémorer, la semaine dernière, le souvenir de Abi Abdellah Bouabdelli, son fondateur décédé le 4 novembre 1952. En plus de la lecture du Coran récité par les jeunes taleb de la zaouïa et des chants religieux, les présents parmi lesquels de nombreux adeptes venus d'autres wilayas ont tenu à saluer la mémoire du vénérable personnage dont le legs spirituel demeure toujours intacte dans la localité et bien au-delà. l'histoire retiendra que c'est en 1904 que le défunt, pieux et érudit, a tenu à édifier sur l'endroit même une medersa pour l'apprentissage du Coran et de ses sciences annexes. En peu de temps, l'aura du maître dépassera les frontières de la localité pour s'étendre vers d'autres contrées sevrées d'enseignements de la religion et de ses pratiques saines. Autorité morale et référence en matière de jurisprudence, le défunt de par son vaste savoir était tout le temps sollicité pour arbitrer les différends. Il eut quatre fils, parmi lesquels le cheikh Mehdi Bouabdelli, une sommité dans le domaine qui a marqué son temps. Cheikh El-Mehdi El-Bouabdelli, décédé en 1992, est l'auteur de plusieurs manuscrits traitant de questions religieuses et a participé à plusieurs colloques à travers le monde. L'actuel légataire de la zaouïa, n'est autre que cheikh Ayad. Cet homme né en 1923 a été la première voix radiophonique «de l'Algérie combattante» implantée à Tétouan et figure parmi le premier groupe de jeunes intellectuel qui a lancé le journal «Résistance Algérienne» qui deviendra par la suite sous la férue de Abane Ramdane «El-Moudjahid». Volontairement effacé depuis le recouvrement de l'indépendance, cet homme encore lucide, mène une vie des plus paisibles, tout en consacrant la majeure partie de son temps à entretenir l'héritage spirituel du père fondateur.