La Zambie en folie attend le retour de ses héros

«Depuis le coup d'envoi, je savais que la Zambie allait gagner, parce que c'est l'endroit où reposent nos pères, au Gabon», a lancé Michael Mwale, après la victoire aux tirs au but de la Zambie en finale de la CAN contre la Côte d'Ivoire (0-0, 8 t.a.b. à  7). En 1993, un appareil transportant l'équipe nationale s'était écrasé au Gabon, là même où avait lieu cette CAN-2012. Dans la semaine précédant la finale, les joueurs avaient rendu un hommage ému à  leurs prédécesseurs, cherchant dans ce souvenir une source d'inspiration. Une chanson composée à  la hâte, en langue locale, faisait un tabac parmi les supporters : «Nos larmes pour l'équipe qui a péri au Gabon doivent maintenant àªtre adoucies par la victoire de la Zambie». «C'est un grand jour pour la Zambie», a ajouté Michael Mwale, qui attendait comme des milliers de ses compatriotes le retour des héros programmé vers la mi-journée lundi. Toute la nuit, les célébrations se sont poursuivies à  Lusaka et dans d'autres villes du pays. Des feux d'artifice ont enflammé le ciel zambien, tandis que les concerts de klaxons le disputaient aux cris stridents des vuvuzelas, les longues trompettes de plastique devenues célèbres pendant la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. «La Zambie est grande. Nous avons montré au monde que nous pouvons renaître de nos cendres pour aller chercher la victoire», claironnait Clever Zulu. La nuit s'est déroulée sans incident notable, la police ayant été massivement déployée pour éviter des incidents comme ceux qui avaient fait 11 morts lors des célébrations des matches précédents.