La zakat, une profession de foi et de partage de richesses

La zakat, ou l’aumône obligatoire, est le troisième pilier de l’Islam. Il s’agit d’une œuvre de culte d’ordre financier qui purifie l’âme et accroît la richesse. Du point de vue philologique, le mot zakat veut dire augmentation, croissance. Il a aussi le sens de purification et de bénédiction. La zakat n’est pas un présent offert au pauvre par le riche, mais un droit dû au pauvre sur les biens du riche. «Prélèvez sur leurs biens une part pour les purifier et élever leurs âmes», dit le Coran. Il dit encore : «Accomplissez la prière et acquittez-vous de la zakat». Pour que ce bien soit imposable, il est obligatoire  d’attendre qu’une année complète se soit écoulée pour s’en acquitter. Aussi, «pas de zakat sur un bien qui n’est pas en possession de son propriétaire depuis un an», dit le Prophète que la paix et le salut soient sur lui. La zakat étant une obligation, l’intention de la verser aux pauvres doit précéder le versement. Car, dans toute œuvre de culte, l’intention doit obligatoirement précéder l’exécution. Il faut savoir que la zakat est un devoir pour tout musulman libre, majeur, sain d’esprit, et ayant un revenu minimum fixé par la loi islamique, excédant ses besoins et libre de toute dette. Pour revenir à l’historique de la zakat, il faut savoir que celle-ci fut instituée à La Mecque sans que son taux ne soit fixé. «Heureux sont les croyants qui prient avec humilité et s’acquittent de la zakat», dit le Coran. Ce devoir est mentionné dans plusieurs versets mecquois, mais son taux ne fut fixé qu’à Médine ; les savants situent unanimement son institution en l’an II de l’Hégire, ainsi que son taux, ses conditions et ses dispositions.