La wilya de Naama

C'est à la rigueur des monts " des Ksour " que se rattache l'histoire millénaire de la région, que l'on petit percevoir à travers les nombreuses gravures rupestres qui illustrent l'intérieur des grottes et qui représentent une faune différente totalement de celle qui peuple ces contrées actuellement. Les monts des Ksour qui évoquent aussi l'épopée du Cheikh Bouamama et la résistance héroïque de la population de la région à l'occupation Française entre 1881 et 1908. nous ne pouvons vous parler de Naâma et surtout de Aïn Sefra sans penser à Isabelle Eberhardt, cette journaliste écrivain née en Suisse qui découvrit la région au début de notre siècle et qui succomba à sa beauté originale faite d'oasis et de montagnes. Elle y vécut jusqu'en I904, année où elle fut emportée par les crues de l'oued kebir léguant à l'humanité une oeuvre littéraire des plus remarquables et qui décrit richement le sud oranais. " Naâma " la douceur, mais quelle contradiction entre la dénomination de cette wilaya et la réalité de sa nature ! Région du sud-ouest Algérien où les monts " des Ksour " règnent en maîtres et où le climat continental, à faible pluviométrie, permet à la désertification de préciser sa menace en réduisant les terres cultivables jour après jour. La rigueur de cette nature n'a pas manqué de se répercuter sur l'activité économique de la région, qui se réduit à une production agricole maraîchère et céréalière où quelques progrès ont été constatés, avec la mise en valeur des terres à l'aide de moyens importants et modernes, mis à la disposition de la wilaya à l'occasion des différents plans de développement dont elle a bénéficié. Mais les résultas enregistrés restent en deçà de l'attente d'une population qui n'a plus qu'un seul recours : l'exode rural. Exode vers les deux plus grandes agglomérations de la région : Mechria et Ain Sefra qui regroupent les quelques centres industriels sanitaires et culturels ( très modestes) de la wilaya.