Algérie

La wilaya veut lancer tous les programmes 2023: La consommation des crédits à 75%, les investissements en forte hausse



Interrogé mardi, lors d'une tournée à la veille d'un Conseil exécutif qu'il devait présider pour jauger l'état d'exécution des différents projets de développement, le wali a bien voulu dévoiler les indicateurs-clés du tableau de bord, relatif à la programmation et le suivi budgétaires. «Le taux de consommation des crédits de paiement (CP), cette année, pour l'ensemble des programmes est de l'ordre de 75%», a indiqué au ‘Le Quotidien d'Oran', le wali Saïd Sayoud. Allant dans les détails, il a précisé que ce taux s'élève à 90% en ce qui concerne les projets gérés directement par la wilaya, c'est-à-dire les programmes sectoriels déconcentrés (PSD) et les plans communaux de développement (PCD). En matière de programmes sectoriels centralisés (PSC), qui sont gérés par les ministères, par le biais de leurs directions locales respectives, le taux de consommation des CP est à hauteur de 39%, soit -34% par rapport aux projets à gestion locale, c'est-à-dire les programmes notifiés par le ministre des Finances à l'indicatif du wali par une décision spécifique (décision programme).

Les programmes PSC: ce dont pourquoi on ne peut faire mieux

Commentant ce taux «relativement faible» de consommation des CP pour les PSC, le wali d'Oran a incombé cela au fait que «pratiquement tous les projets centralisés portent exclusivement sur l'étude, qui prend généralement plus de temps, d'une part, alors que, d'autre part, la facturation ne peut être effectuée qu'après l'achèvement de l'étude et c'est là où le gros de l'autorisation de programme (AP) est mis en place». Un intérêt particulier est accordé du reste par le wali d'Oran à la situation des CP, qui représentent la limite supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l'année pour la couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations d'engagement (AE) et sont aussi le support de règlement de la dépense engagée au préalable, sachant qu'en cas d'un engagement juridique s'exécutant sur plusieurs exercices, la consommation des CP est échelonnée sur plusieurs exercices budgétaires, jusqu'à atteindre le total des AP initiales. Poursuivant sa lecture des chiffres-clés de la situation budgétaire de la wilaya d'Oran pour l'année en cours, le chef de l'exécutif local signe et approuve: «je le dis et je le redis, pour la consommation des crédits cette année, le taux est plus que satisfaisant, en particulier pour ce qui est des projets gérés par la wilaya soit sur budgets de l'Etat soit sur fonds propres de la wilaya ou dans le cadre du PCD (Programme communal de développement) ou du FCCL (Fonds commun des collectivités locales). Concernant les projets centralisés accordés uniquement en étude, tout le monde sait que dans ce type de marchés, la facturation se fait par phasage proportionnellement à l'avancement de l'étude». Il a fait savoir, dans ce contexte, qu'une réunion du Conseil exécutif était prévue mercredi (hier) dont l'ordre du jour avait pour objectif d'arrêter la situation exacte des projets de 2023 à lancer en urgence, et ce du fait que l'évaluation s'effectue par année de programme.

Assainir la nomenclature pour obtenir des projets neufs

Le premier responsable de wilaya ne perd pas de vue, loin s'en faut, qu'en cas de non-achèvement des études d'un tel ou tel projet, le programme y afférent sera annulé de facto. «Tout le monde pèse la gravité et la lourdeur d'une éventuelle décision, dont les effets seront néfastes sur notre wilaya à plus d'un titre. Nous en sommes bien conscients et, en aucun cas, nous n'accepterons que cela se produise. C'est pour cela que nous prenons toutes nos dispositions». La wilaya va faire donc une première évaluation de la situation pour prendre les mesures adéquates. A la fin du troisième trimestre 2024, l'exécutif aura fini, en principe, ses préparations pour le programme 2025. «En matière de développement local, tous les voyants sont au vert.

Les investisseurs sont, eux-mêmes, satisfaits de l'accompagnement et du suivi administratifs assurés à l'égard de leurs projets. Il y a un véritable engouement sur la destination Oran comme pôle d'investissement. Oran est aujourd'hui une zone d'affaires hautement attractive pour les businessmen d'ici et d'ailleurs, comme en témoignent les nombreux investissements qui y fleurissent ou qui sont à venir dans les divers secteurs économiques. Les chiffres sont là pour le démonter : les investissements affichent une forte hausse. C'est cela l'indice le plus fiable de la bonne santé de la wilaya d'Oran en matières de croissance et de développement », soutient le wali Saïd Sayoud.




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