La wilaya de Blida s'apprête à prendre part en 2019, au concours national des villes vertes, placé sous le haut patronage du président de la république Abdelaziz Bouteflika et organisé par le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables. Cette manifestation s'intéresse aux espaces verts, à l'environnement, à l'embellissement et à l'hygiène au niveau des communes. En un mot à tout ce qui contribue au bien-être du citoyen.L'annonce a été faite par Youcef Chorfa, wali de la wilaya lors d'une réunion du conseil exécutif, où le wali a déclaré que la capitale de la Mitidja mériterait de prendre part à ce concours, car outre sa position géographique, dont elle constitue un carrefour d'échanges Est-Ouest et Nord-Sud, sa mitoyenneté avec la capitale et sa configuration topographique faite de plaines et de montagnes, ses terres fertiles, son tissu industriel. Par ailleurs, son histoire et ses sacrifices notamment face à la colonisation font également de cette wilaya un atout majeur dans l'enjeu socioéconomique de développement national. Quant à son histoire, il y a lieu de souligner que la destruction des archives notamment lors des différents batailles contre l'armée française ont fait que l'histoire de cette ville perdit toute trace de son histoire.
C'est la raison pour laquelle, certains historiens ont trouvé des difficultés pour réunir affirmer réellement la date exacte de la création de la ville. Pour certains, Blida a été créée en 1517, et d'autres estiment que 1519, serait la date la plus probable, et notamment après la visite du Milianais marabout Sid'Ahmed Benyoucef, qui lui donna le titre «petite rose», car de tout temps elle fut une ville accueillante et propre. Fondée par le marabout Si d'Ahmed El Kebir venu se fixer au confluent de l'oued qui porte aujourd'hui son nom, Blida, n'était qu'un petit hameau avec onze petites maisons de fortune avec de petits jardins tout autour, avant de se développer avec l'arrivée des migrants venus d'Andalousie, que Barberousse avait pris en charge sur les fonds propres des caisses de la régence d'Alger, ce qui créa le premier noyau de la ville de Blida.
Sous la protection de si d'Ahmed El Kebir et grâce à la bienveillante attention du Pacha Kheir-Eddine, qui facilita leur installation, les Arabes andalous avaient retrouvé une partie. D'ailleurs, ils se mirent à l'?uvre et construisirent leurs maisons qui marquèrent la naissance de la ville de Blida, transformèrent les terres incultivables en vergers grâce aux plantations d'orangers et à l'art de l'irrigation, ils apportèrent par ailleurs l'art de la broderie sur cuir. Le Pacha devenu l'ami du saint Marabout, décida de construire à ses frais une mosquée, un four et une étuve au quartier appelé aujourd'hui Djoun.
Depuis, cinq siècles se sont succédé et bien que la ville de Blida n'a pas été épargnée par plusieurs fléaux qui s'abattirent sur elle, allant de l'invasion des sauterelles, aux seismes, à la colonisation par les Français en passant par les épidémies, la ville perdit, plus de la moitié de sa population réelle qui était estimée à 7 000 habitants. Encore blessée, l'arrivée de la colonisation fut très rude, et ce, jusqu'à indépendance. Durant la période coloniale, Blida que l'ont appelé la ville des Roses pour ses jardin. Elle ressent une forte poussée urbanistique en faveur des Européens, notamment entre 1950 et 1960, alors que la plupart des autochtones étaient cantonnés continuaient à occuper les habitations dans des quartiers qui leur ont été réservés.
Au lendemain de l'indépendance, la région de Blida, qui regroupait 33 communes d'importance diverses fut rattachée à la wilaya d'Alger. Ce n'est que dans le cadre du découpage administratif de 1974, que Blida fut élevée au rang de wilaya, mais compte tenu de la situation économique du pays, elle n'a pas bénéficié pas d'un programme économique et social à la mesure de sa réputation. D'ailleurs, la plupart des cadres appelés à travailler à Blida, s'étonnent de découvrir la pauvreté des infrastructures y compris au chef lieu de la wilaya. Saisissant, l'opportunité du concours initié par le ministère de l'environnement et des énergies renouvelables, Youcef Chorfa dira que cette participation coïncide avec la commémoration du 500e anniversaire de la fondation de la ville.
Depuis, les différentes communes de la wilaya se préparent à donner à leur collectivité une image différente de ce qu'elle a été par la passé. La plupart des habitants de la wilaya, se sont impliqués dans les actions d'embellissement non seulement au niveau des quartiers d'habitation mais, aussi en ce qui concerne les locaux commerciaux. Outre les différents services extérieurs de la wilaya, les EPIC Nadhafa, Hadaïk et Kahraba ont pris de leur côté le taureau par les cornes et ne cessent depuis quelques mois déjà à entreprendre des actions visant à améliorer le cadre de vie des citoyens. Selon un cadre de la wilaya, l'objectif des actions entreprises visent à créer une dynamique entre les différentes communes. «L'action entreprise a provoqué une véritable jalousie entre les citoyens des différentes communes et elle n'est pas une priorité secondaire», dira le même responsable.
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Posté Le : 24/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B M
Source : www.lnr-dz.com