Algérie - Revue de Presse

La wilaya met en garde contre les provocations : Dix blessés dans de nouveaux incidents à Berriane



Reprise des violences dans la localité de Berriane, dans la wilaya de Ghardaia. Après une période de calme, la commune a connu, hier, des affrontements entre jeunes qui ont fait dix blessés, cette fois-ci. Selon un habitant de cette localité, Berriane est toujours sous tension et ce, depuis les premières violences intercommunautaires aux mois d'avril et mai, opposant les M'zab aux Arabes et qui ont fait deux morts et des dizaines de blessés. Malgré le maintien du dispositif de sécurité au niveau de cette commune, les violences ont repris, hier, vers six heures du matin au niveau du quartier « Gare Tine » où un camion a été incendié, relate le même habitant. Pour se venger, les jeunes de ce quartier se sont dirigés vers à un autre quartier, « Kaf Hamouda », qui a été le théâtre de nouveaux affrontements. Mais la situation a été maîtrisée après l'intervention des agents de l'ordre mobilisés sur place. La tension peut à nouveau monter, craint notre interlocuteur, arguant que « après les évènements d'avril et mai, les actes de violence peuvent se déclencher à tout moment. D'ailleurs, il y a un mois, trois maisons ont été incendiées successivement malgré la présence du dispositif sécuritaire ».

Suite à ces affrontements, la wilaya de Ghardaia a rendu public un communiqué appelant les jeunes de la ville de Berriane au calme et à la sagesse et les mettant en garde contre les provocations qui peuvent faire dégénérer la situation et déstabiliser la localité sur le plan sécuritaire.

Sur les raisons qui ont poussé ces jeunes à se manifester de nouveau, le communiqué de la wilaya n'a donné aucune indication. Cependant, le représentant de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) à Ghardaia a dénoncé, hier, la situation dégradée des sinistrés qui sont toujours abrités dans des écoles. « Ces derniers évènements étaient prévisibles au vu de la prise en charge des sinistrés. Aucune décision n'a été prise pour leur relogement, deux mois après les violences. De plus, ils étaient menacés d'expulsion de ces établissements. Ces sinistrés vivent grâce à la solidarité des habitants ».

Pour rappel, la localité de Berriane a vécu la terreur au mois de mai dernier suite à l'incursion de groupes cagoulés dans plusieurs quartiers dont Kaf Hamouda, Bab Saâd, Boumessoud et El Moudjahidine. Ces assaillants, non identifiés, ont incendié des locaux commerciaux, pillé des maisons après en avoir chassé les propriétaires et saccagé des véhicules. Ces affrontements ont fait deux morts, un jeune âgé de 30 ans et un vieux de 75 ans, des dizaines de blessés et des dégâts matériels. 400 familles, dont les maisons ont été incendiées, se sont retrouvées sous les tentes ou logées dans des classes dans deux établissements scolaires. Une délégation parlementaire a été envoyée ensuite dans cette localité pour s'informer des motifs des incidents qu'a connue la ville. Plusieurs jeunes, impliqués dans ces évènements, ont été présentés devant le tribunal correctionnel de Berriane pour répondre aux chefs d'inculpation d'attroupement sur la voie publique et destruction de biens publics.






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