Algérie - Revue de Presse

La wilaya de Tizi-Ouzou ploie sous le faix des kidnappeurs



Le dernier otage libéré contre une rançon de 80 millions Un autre kidnapping a été enregistré durant la nuit de samedi à dimanche derniers, vers 01 heure du matin. Une quinzaine d’individus armés de différentes armes de guerre et circulant à bord de cinq véhicules, sans doute volés dans la soirée même, se sont rendus chez un marchand de vins et liqueurs sis sur la RN12, près de Taboukert, dans la commune de Tizi-Rached. Après avoir encerclé l’endroit et interpellé le patron, A.K., âgé de 33 ans, ils quitteront aussitôt les lieux, emmenant ce dernier avec eux en direction, semble-t-il, de l’est. Le rapt ne durera pas longtemps car, finalement, le jeune homme a été relâché hier matin. Selon des sources, sa famille aurait versé une rançon de 80 millions de centimes. C’est le 29ème enlèvement recensé en moins de deux ans dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le premier ayant été ce patron de bar qui a été relâché par ses ravisseurs moyennant une forte rançon. Récemment encore, un jeune entrepreneur de la région des Ouacifs a été enlevé sur la route de son domicile et libéré quelques jours plus tard après que sa famille ait payé une forte rançon estimée à 5 millions de dinars. La Kabylie ploie sous ce faix qui semble être une conjonction entre le banditisme et le terrorisme. Selon des observateurs, les malfrats s’occupent du renseignement, épiant, surveillant et suivant les cibles éventuelles avant d’informer les éléments armés qui prennent par la suite le relais en organisant l’enlèvement à proprement parler et gardent l’otage jusqu’au versement de la rançon. Généralement, les kidnappeurs prennent attache avec la famille de la victime par le biais du mobile de la personne enlevée. S’établit alors un véritable marchandage sur le montant de la somme à verser. Souvent, les ravisseurs « composent « avec les familles des victimes et un accord est vite trouvé entre les deux parties. Ne reste alors aux ravisseurs qu’à choisir et l’endroit et le moyen de la remise de la rançon. Evidemment, les familles, par peur de représailles sur leur fils enlevé, évitent de faire de la publicité sur le cas et tiennent la presse à l’écart. Quant aux services de sécurité, informés des événements, ils travaillent dans le calme, évitant de rendre publique l’évolution des faits afin de ne pas porter préjudice aux victimes mais aussi pour ne pas gêner le déroulement de l’enquête. Il reste que la presse, tenue par son devoir d’informer, éprouve moult difficultés pour rendre compte des faits et événements. M. Chabane


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