Algérie

La wilaya de Mascara renoue avec les waâdas


Les Beni Chougrane à l’heure des fêtes traditionnelles Interrompues avec l’avènement du mois de ramadan, les fêtes traditionnelles ont repris, de plus belle, à travers la wilaya des Beni Chougrane, qui vit, au lendemain de l’Aïd El-Fitr, au rythme de ces manifestations. C’est ainsi qu’après les habitants de Tighennif, El Bordj, Menouer et Ferraguig, c’est au tour de leurs concitoyens de Maoussa, Guerdjoum et Hacine de leur emprunter le pas en organisant durant ce week-end, leurs waâdas. Ces rendez-vous culturels et conviviaux qui se déroulent chaque année à la même époque résistent à toutes les mutations des mentalités et l’évolution de notre société. Ceci à travers la transmission des traditions ancestrales léguées de génération en génération, avec tous leurs lots de satisfaction et de plaisirs, que les gens éprouvent lors de ces retrouvailles. Ces dernières leur permettent de se remémorer les souvenirs du passé et oublier les nombreux problèmes, le temps de ces manifestations qui ont un charme particulier. Celui de rendre le sourire aux gens qui éprouvent un sentiment d’évasion en ces lieux de regroupement grâce aux nombreux spectacles donnés pour la circonstance où chacun trouve son goût. Allant de la fantasia qui demeure le clou de ces waâdas, aux Hamdaouas et leurs transes autour d’un feu de camp en passant par le Dhikr et la récitation du saint Coran. Sans oublier le succulent couscous accompagné de raisin et servi aux invités, généralement au niveau des mausolées à la mémoire de ces saints. Voilà des lustres depuis que les populations entretiennent une relation de respect au saint marabout de leur région et ce, de génération en génération. Ce qui les incite à célébrer ces événements chaque année à la même époque. Le plus souvent, en faisant des sacrifices pour la couverture des frais nécessaires. Ceci au moment des difficultés de vie qui sévissent au milieu de la plus grande partie de la société. Les plus concernées demeurent les populations des zones rurales qui sont les principales initiatrices et garantes de ces manifestations ancestrales n’hésitant pas à préserver ce rite en veillant à la possession de l’attirail nécessaire pour ce genre d’événement. A savoir, un pur-sang arabe, un fusil, une tenue de cavalier, une grande tente à dresser pour recevoir les invités, des nappes et des coussins ainsi qu’une grande gasa’a dans laquelle sera servi le couscous. Ceci dit, au cours de ces fêtes, ces accoutrements ont leur importance car ils permettent aux invités de se faire une idée sur la tenue des cavaliers, l’état de leurs montures et la qualité du couscous qui leur est servi. Et comme les Algériens sont de nature à vouloir se mettre en évidence par tous les moyens, c’est en fin de compte les invités qui demandent pour que ces fêtes se perpétuent pour leur permettre de s’évader pour un instant.   M. Mahi
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