Les difficultés de Chabet El Ameur
D?une superficie de 73 km2 et une population estimée à 35 000 âmes répartie sur une quinzaine de villages, cette localité a été promue, selon M. Zennouche, premier vice-président à l?APC, au statut de commune durant l?ère coloniale (1958). Cela démontre en premier lieu ses grandes potentialités agricoles qui restent depuis longtemps inexploitées. Il est utile de souligner que cette région, vu la richesse et la diversité de ses produits agricoles, peut être un fleuron de l?économie locale. Aujourd?hui, elle ne dispose même pas d?un marché couvert pour fruits et légumes. Hormis les vastes champs de melon qui font la renommée de Chabet, la plupart des terres restent envahies par les herbes sauvages. Même la culture des arbres fruitiers a régressé. « En raison de la maigre rentabilité de cette activité, les fellahs ne s?occupent plus de leurs terres. Ils s?adonnent par contre à d?autres activités plus rentables », soutient un fellah de la région. Avant d?ajouter que « même les responsables de ce secteur ne se soucient guère des problèmes des fellahs et de l?agriculture ». Résultats : les prix des fruits et légumes comme nous l?avons constaté au marché de cette localité et partout ailleurs augmentent . Dans cette commune le problème de l?eau se pose avec acuité. Selon le premier vice-président « un nombre important de foyers ne sont pas raccordés au réseau d?AEP et toutes les charges inhérentes aux fuites retombent sur l?APC ». Notre interlocuteur n?a pas manqué de soulever à l?occasion, le problème de la deuxième tranche de la somme destinée à l?achèvement des travaux de raccordement aux réseaux AEP du village Amara Soufla et Béni Ibrahim. A une question sur l?exploitation des ressources hydrauliques des 3 retenues collinaires de la commune, notre interlocuteur précise que « parmi les 3 barrages précités, un seul contient de l?eau et les deux autres ne servent plus à rien ». Selon lui, « la direction de l?hydraulique aurait promis leur réhabilitation, mais rien n?est fait pour l?instant ». Par ailleurs, dans cette commune, la crise du logement est un autre problème dont souffre la population locale. En effet, devant la demande élevée en termes de logements, et vu le nombre insuffisant d?habitations, l?APC ne peut satisfaire qu?une infime minorité. « On n?a qu?une quarantaine de logements à distribuer prochainement et un projet de 50 logements en cours de réalisation », dira notre interlocuteur. Pour les 40 logements précités, M. Zennouch soutient qu?« ils devaient être distribués avant le 15 mai 2007 ». Ce qui accentue par ailleurs la crise du logement et bloque ainsi le développement local est, selon notre source, le manque d?assiettes foncières. « Un projet de 200 LSP et d?autres projets ont été annulés à cause de ce handicap », déclare-t-il. Avant d?ajouter : « Le périmètre urbain est saturé, et l?exécutif communal réclame toujours son extension auprès des autorités compétentes. » Il faut signaler que le programme quinquennal de l?habitat rural bute, depuis son lancement en 2005, sur le problème du foncier. Sur 120 demandes accordées aux citoyens, qui ont exprimé le v?u de construire des logements décents, seule une quinzaine a pu entamer les travaux de construction, selon le vice-président de l?APC. Le handicap invoqué n?est autre, selon notre interlocuteur, qu?un problème de terrain. En effet, en l?absence d?un livret foncier, les citoyens habitant les zones rurales ont du mal à entamer leurs projets. Notre interlocuteur ajoute que les litiges familiaux à cause des terres non cadastrées ne sont pas étrangers à cette situation de blocage. Ce responsable n?a pas manqué d?interpeller les autorités concernées pour venir à bout de ce problème qui perpétue la crise du logement dans les régions rurales de cette commune. En outre, les citoyens se plaignent des contraintes qui compromettent la réussite de leurs démarches, notamment la somme de 10 millions de centimes imposée avant l?entame du projet. Au sujet des enveloppes financières affectées au profit de sa commune, notre interlocuteur avance la somme de 10 milliards de centimes. Ce pactole jugé insuffisant est consommé, selon lui, dans le revêtement des routes, l?assainissement et le raccordement au réseau d?AEP de la majorité des villages ainsi que dans la construction de 3 centres de soins. Impatience à Sidi Daoud Dans la commune de Sidi Daoud, 40 km à l?est de Boumerdès, des logements, dont la construction a été achevée depuis des mois, n?ont pas été attribués. Les sinistrés et les citoyens postulants pour le logement social sont las d?attendre, nous disent-ils. Pour les 100 logements destinés aux sinistrés du séisme du 21 mai 2003 et dont les travaux ont été achevés depuis plus d?une année, le P/APC promet, sans toutefois expliquer les retards enregistrés, qu?« ils seront attribués incessamment ». Cependant, les sinistrés sont impatients dans les chalets qu?ils occupent depuis plus de quatre ans. « Nous habitons des chalets très exigus où les conditions de vie sont des plus déplorables », dira un sinistré. Concernant les 60 logements sociaux dont une vingtaine est achevée depuis 2001, notre interlocuteur précise qu?après le mécontentement de quelques citoyens à l?égard de la liste des bénéficiaires, manifesté il y a deux mois, celle-ci fait l?objet d?une enquête menée par une commission de la wilaya. « Cette dernière rendra publique la liste définitive des bénéficiaires dans les jours à venir », ajoute-t-il. Par ailleurs, le P/APC déplore au passage l?arrêt, depuis deux ans, des travaux du projet des 70 logements OPGI implantés au village Sahel Boubarak.
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Posté Le : 30/09/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : www.elwatan.com