La wilaya d'Illizi

Dans les confins du désert, entre In-Aménas et Djanet, s'élevait Fort - Polignac, un poste avancé de l'armée Française dont la mission essentielle était la surveillance des frontières Libyennes et Nigériennes. C'est ce lieu dit que les autochtones nomment Illizi qui sera érigé en 1984 en chef-lieu d'une des wilayas les plus étendues et les plus déshéritées du pays. Avec une superficie totalement désertique de 284.618km2 le record national pour la faiblesse des précipitations, soit 10 mm/an et un sous - équipement dans tous les domaines, le pari du développement était à la démesure des dimensions de cette wilaya. Plus dune décennie après, ce choix volontariste commence à donner les premiers fruits et l'ancien fort colonial s'est transformé en une agglomération dotée d'une infrastructure administrative et socioculturelle à même de répondre aux besoins de développement de la wilaya. La bataille qui conditionne tout le reste, celle de l'eau, a été engagée et de nombreux forages ont été réalisés dans la plupart des localités en attendant que les ressources importantes du nord de la wilaya soient exploitées. En outre, le réseau routier a été renforcé par de nouveaux axes goudronnés et les pistes ont été améliorées, alors que Djanet, Illizi et In-Aménas ont été dotées d'aéroports. Cependant, pour son développement, la wilaya ne s'est pas encore investie dans un domaine inépuisable, celui du tourisme, qui lui of e pourtant un atout unique au monde, celui du Tassili N'ajjer qui allie l'extraordinaire beauté naturelle de son site au génie d'une civilisation disparue depuis des millénaires, en laissant à l'histoire des milliers de peintures et gravures rupestres qui s'étendent sur des centaines de kilomètres. Ces vestiges inestimables, classés patrimoine mondial par l'UNESCO font dit Tassili N'ajjer le plus grand musée d'art préhistorique du monde et constituent un pôle de développement touristique sans concurrence possible pour la wilaya d'Illizi.