La wilaya a besoin de 100.000 m3 d'eau

La wilaya de Blida accuse un déficit estimé à 100.000 m3 en matière d'alimentation en eau potable (AEP) , a-t-on appris auprès du directeur local des ressources en eau. Ce déficit est particulièrement ressenti au niveau des localités de Souhane, Ouled Slama , Larbâa, Boufarik et Meftah, à l'est de la wilaya, dont les populations font face à des difficultés énormes en la matière, au même titre que celles des communes de Mouzaïa, Oued Djer, El Afroune et Chiffa (ouest), a indiqué le directeur de wila.Pour remédier à cette situation, de nombreux projets ont été lancés, dont la concrétisation, au cours des quatre (4) prochaines années, « devrait mettre la wilaya à l'abri de ce déficit en eau potable », a-t-il estimé. Il s'agit, en l'occurrence, de projets destinés au côté ouest de la wilaya, dont une étude est en cours pour le transfert d'un volume de 56.000 m3 d'eau/j, à partir du barrage de Bouroumi, au profit des localités de Mouzaïa, Oued Djer, El Afroune, Chiffa, et Sidi El Madani. Les localités de l'est de la wilaya seront alimentées à partir du barrage de Boudouaou, suite à l'accord exprimé par le Premier ministre, pour le projet de transfert d'un volume de 125.000 m3 d'eau potable, au profit des populations de Ouled Slama, Bouguera, Meftah Souhane, Larbâa, et Djebabara, a encore indiqué le même responsable. Selon ce responsable, ces deux projets sont en cours de réalisation. En attendant la concrétisation de ces projets, le secteur a recouru à des « solutions d'urgence », consistant, en la réalisation, entre autres, d'une station de traitement des eaux de sources, à l'Oued Chiffa, en vue du relèvement de sa capacité de production à 10.000 m3 d'eau, aux fins de garantir une plage de 8 heures minium d'eau potable, pour les habitants de l'est de Blida, tandis que ceux de l'ouest seront approvisionné à partir d'une conduite prévue au barrage de l'Oued Bouroumi, en plus de l'exploitation de forages.
Il s'agit, en l'occurrence, de projets destinés au côté ouest de la wilaya, dont une étude est en cours pour le transfert d'un volume de 56.000 m3 d'eau/j, à partir du barrage de Bouroumi, au profit des localités de Mouzaia, Oued Djer, El Afroune, Chiffa, et Sidi El Madani. Les localités de l'est de la wilaya seront alimentées à partir du barrage de Boudouaou, suite à l'accord exprimé par le Premier ministre, lors de sa dernière visite à Blida, pour le projet de transfert d'un volume de 125.000 m3 d'eau potable, au profit des populations de Ouled Slama, Bouguera, Meftah Souhane, Larbâa, et Djebabara, a encore indiqué le même responsable. Au titre des démarches de couverture des besoins en eau du Grand Blida, a affirmé ce responsable que cette partie a bénéficié d'un projet de transfert de 80.000 m3 d'eau/j, à partir de la station d'Alger, dont la réalisation (en cours) permet, aujourd'hui, une « alimentation quotidienne en eau potable de ses populations ».
La production d'eau potable dans la wilaya de Blida est estimée à 200.000 m3/j. La wilaya s'alimente aussi en AEP en exploitant les eaux des oueds de Chiffa, de Hammam Melouane ainsi que celles de l'oued Bouchemla, à Soumaa.
Les services hydrauliques de Blida puisent aussi le complément d'eau de la station de pompage n°3 d'Alger qui approvisionne la wilaya avec 30 000 m3/j. Mais malgré ce volume important d'eau, la wilaya de Blida accuse quand même un déficit en cette matière vitale surtout au niveau de la partie est de la wilaya où l'eau arrive tous les cinq jours, voire plus dans certains quartiers. Face à ce dilemme, la wilaya procède à chaque fois à la solution de forage. Aujourd'hui, le nombre de puits forés a atteint plus de 400 qui ont été réalisés à travers plusieurs communes de la wilaya pour pouvoir faire face à la demande croissante en besoins d'AEP. Ces dernières années, avec l'émergence de la nouvelle ville de Bouinan qui compte plus de 50.000 nouveaux habitants et les nouveaux pôles urbains tels que ceux de Safsaf, Sidi Serhane, Haouch E'rrih ou celui de hay Driouech, la demande en eau potable a encore augmenté.
Rien que dernièrement, notamment durant les festivités du 5 juillet, 11 forages de puits ont été mis en fonction avec un programme de 45 forages qui seront réalisés avant la fin du mois d'août.
Avec la diminution des réserves de la nappe phréatique, aujourd'hui, il faut forer entre 200 m et 400 m de profondeur dans certaines régions de la wilaya.
Certains forages donnent une faible production d'eau qui ne dépasse pas les 10 litres/s. Un débit très faible par rapport à la demande croissante en eau potable et au phénomène des fuites d'eau enregistré au quotidien à cause de la vétusté du réseau de distribution, des accidents et la connexion illicite. Aujourd'hui, les données plaident pour un renforcement des capacités de stockage de ce précieux liquide et tout repose également sur le retour d'une importante pluviosité durant la saison d'hiver pour compenser cet inquiétant déficit, en attendant bien sûr l'inauguration, à l'horizon fin 2025, de la station de dessalement d'eau de mer de Fouka qui devra alimenter la partie st de la wilaya de Blida avec plus de 100.000 m3/j.
Rachid Lounas