La waâda de Asla à Naama

Vers la mi-octobre, le jeudi et vendredi sont deux journées traditionnellement consacrées à la waâda.Une célébration et des festivités à la mémoire et en l'honneur de Sidi Ahmed El Mejdoub, le saint patron de la région dont le monument funéraire se trouve à Asla.Une localité de près de 10 000 habitants, située à une cinquantaine de kilomètres de Naâma, où une grande manifestation publique, dans le respect des m?urs et des traditions, se déroule paisiblement. Pour une réjouissance collective, en ce mémorable événement, les organisateurs se mobilisent par une volonté commune, dressent des tentes pour accueillir des centaines d'invités en leur garantissant le gîte et le couvert.Une fête où la fantasia, source de plaisir et d'admiration pour l'art équestre, occupe une place centrale. Pour cette pratique ludique et sportive, les cavaliers de plusieurs tribus, venus des wilayas avoisinantes, nantis d'une prodigieuse maîtrise du cheval, font toujours sensation. Pour de nombreux spectateurs, ce divertissement équestre est un plaisir pour les yeux.Par nostalgie, d'anciens cavaliers qui regardent passionnément ce spectacle, semblent avoir retrouvé, pour un instant, leur jeunesse et leur vitalité d'antan. A la tombée de la nuit, après un copieux repas, de viande et de couscous, c'est les poètes qui focalisent l'attention générale, notamment de vieux poètes et chanteurs qui, aux sons de la guesba et du bendir, jouissant d'un remarquable talent, savent construire avec art et harmonie le contenu et la forme de leurs poèmes riches en métaphores.Mais aussi la présence de conteurs pétillants d'esprit qui maîtrisent l'éloquence de la narration. Cette grandiose manifestation, un festival en quelque sorte, qui se déroule dans la joie et la convivialité, a toujours été un moment de retrouvailles pour certaines tribus et un moment d'évasion et de sérénité pour des milliers de touristes venus le temps d'un week-end.