La vraie élection de la FAF a eu lieu hier

Le président sortant de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a refusé d'évoquer, hier, devant les membres de l'assemblée générale, son avenir à la tête de la FAF. À aucun moment, il n'a donné un indice sur la possibilité de le voir briguer un nouveau mandat. Devant la presse, qui s'est pourtant montrée insistante sur ce sujet, Raouraoua a préféré botter de nouveau en touche. "Je vais prendre quelques jours de repos, puis on verra", dira-t-il à Liberté, non sans inviter, de nouveau, les éventuels candidats à se présenter pour les élections du 20 mars prochain. Cependant, il est clair que le passage réussi hier devant l'AG va sans doute peser lourd dans la balance.Le fait que les membres de l'AG aient non seulement voté à l'unanimité son bilan moral et financier, mais aussi présenté une motion de soutien l'appelant à briguer un troisième mandat, s'apparente à un plébiscite à venir. "Raouraoua réfléchit sérieusement à la question. Il a été touché par le soutien fortement témoigné par les membres de l'AG. Je ne serai pas étonné de le voir briguer un nouveau mandat surtout qu'aucun autre candidat ne se profile à l'horizon. Si vous voulez mon sentiment, je pense qu'il sera obligé de dire oui à la sollicitation de l'AG, c'est le seul scénario plausible que je vois pour le moment", nous a confié, hier, un membre de l'assemblée générale. En fait, avant de trancher la question, Raouraoua a voulu surtout que l'AG lui témoigne ce soutien indéfectible. C'est une façon pour lui d'administrer une leçon à ses adversaires en quête d'un appui "venu d'en haut" qui n'est finalement jamais venu. Fort de ce soutien, il lance également un message fort au ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, partisan de son départ. "L'assemblée générale de la FAF est souveraine", avait déclaré le premier responsable du MJS. La souveraineté de l'AG n'a pas tardé visiblement à s'exprimer, ce qui fait dire aux observateurs que la vraie élection de la FAF a eu lieu hier...SAMIR LAMARI