Algérie

La voisine opprimée



La voisine opprimée
Sept ans de prison pour l'ex-directeur de Biotic-Saidal, la peine a été confirmée en appel. Ce qui confirme aussi que pour 14 000 DA d'impayés (qui ont en fait été payés), on peut passer une partie de sa vie derrière les barreaux. Sur la base de rapports introuvables de l'IGF, de preuves policières ou d'articles de loi punissant le délit, qui relève d'un tribunal commercial, et même si par ailleurs, on a fait gagner des milliards à l'Algérie. Mais les juges ne sont pas là pour voir qui fait gagner quoi, plutôt pour arbitrer sur celui qui va perdre dans cette grande compétition entre la puissance et la morale. Un verdict comme un policier est ainsi fait, qui sanctionne et retire les permis sur un simple rapport de lui à lui-même. Ironie du sort, c'est la même juge qui a jugé le directeur de Sanofi pour une affaire similaire mais pénale où plusieurs millions d'euros sont en jeu et qui lui a donné un an de prison avec sursis.
Certes, il est Français, et en ce 50e anniversaire de l'indépendance, il est de mise à s'attaquer aux Algériens sur le principe de mahgourti ya djarti. A qui profite le crime ' Avec la fin de cette longue procédure contre celui qui a fait sortir Saidal de sa léthargie, la suite s'annonce ; dans la discrétion, Saidal va fermer, selon le v'u de M. Temmar et l'Algérie poursuivra sa longue quête d'importations. Ce qui renvoie à un autre problème de justice, quand un malade meurt parce qu'il n'est pas soigné, qui doit-on juger ' Le ministre, la Pharmacie centrale, le fabricant de médicaments, le taux du dinar, les labos étrangers ou le patient lui-même ' Il semble bien, deux ans de pénurie non réglée plus tard, que c'est le malade qui est responsable. Avec cette fausse indépendance de la justice et ce mensonge du patriotisme économique, il y aurait d'ailleurs de quoi tomber malade. Sauf qu'il n'y a pas de médicaments. Vaut mieux rester sain. Même triste.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)