Algérie - Tariqa Cheikhiya

La voie Shâdhiliya Bocheikhiyya - -Al Yaqouta: poème de Sidi Cheikh




- Je commence par louer Dieu pour le succès du poème dont je désire aborder la composition .

2 - Et offre ma prière et l’expression de mon salut le plus pur à l’Ø©lu, au Guide, à l’Intercesseur de l’humanité.

3 - Salutations et vénération sans nombre et sans cesse renouvelées, autant que ce que la science divine cerne à tout instant.

4 - Cela étant dit, (je me dois d’ajouter) que Dieu accorde sa grâce à qui Il veut par pure bienveillance.

5 - Et chaque fois qu’il fixe Son choix sur un heureux serviteur pour le rapprocher de lui, il le fait librement sans causse (apparente).

6 - Il en écarte qu’il il veut qu »en son équité, sa grandeur soit proclamée !- et prive qui il veut du débordement de sa grâce bien qu’elle ne soit pas modique.

7 - Lorsque je vis les soufis sérieusement engagés dans leur marche vers le siège le plus élevé.

8 - Je me hâtai de prendre comme modèle (ces privilégiés) aux âmes dédaigneuses en m’accrochant à leurs traînes.

9 - Mon âme plana au-dessus de leur camp et s’efforça de trouver refuge parmi eux en vue d’une association.

10 - Après nous être concertés nous avons établi des actes sous forme d’engagements irrévocable.

11 - Le pacte que nous avons conclu était définitif, sans rapport avec une transaction révocable après le constat un vil prix.

12 - Devenus ainsi des disciples liés par le serment de sincérité, notre amitié se transforma en affection liant des gens sages aux cœurs sains.

13 - Nous échangeâmes ensuite, des tables garnies de mets (spirituels) c’est -a- dire diverses branches des sciences divines. Ø´ les magnifiques offrandes !

14 - Lorsque les aiguières d’un ardent désir eurent circulé parmi nous, suivies des coupes de l’amour.

15 - Des deux mains nous les saisîmes et voulûmes boire du vin qu »elles contenaient.

16 - Et dès que ce breuvage nous eut mis dans l’état que le Miséricordieux, avait, suivant sa volonté, décrété pour nous.

17 - Nous tombâmes dans l’ivresse et l »errance. Et alors que me trouvant en un état entre l’absence et l’éveil.

18 - Je fus appelé : Vient ! J’écoutais son appel et de mon mieux je répondis Seigneur, me voici !

19 - Il m’approcha de lui. Ayant compris son désir, ma volonté tout e entière disparut dans la sienne.

20 - Il me fit voir l’ensemble des choses créées et me laissa choisir. Sans hésitation aucune, c’est pour lui que j’optai.

21 - Lorsqu’il eut estimé que rien en dehors de lui ne me plaisait. Il me nantit du privilège de sa proximité et de la lieutenance.

22 - Je fus annihilé sans que cette annihilation mît fin à ma subsistance, laquelle ne préserve nullement de l’annihilation.

23 - Pas plus que l’état de séparation ne serait s’opposer à l’état d’union, ni l’état d’union ne saurait exclure ce qui lui est opposé.

24 - Je fus ainsi absent hors de tout ce qui est créé sans exception aucune et contemplai notre Maître par vision du cœur.

25 - Et depuis que j’ai connu la vérité je suis devenu étranger à ce qui n’est pas elle, car les âmes ne se sentent à ‘aise que grâce à sa vision.

26 - Après avoir connu Dieu je ne prêtais aucune attention à quoi que ce soit, fût-ce d’un coup d’œil.

27 - Graduellement je m‘élevais. Qui donc peut dépasser la situation à laquelle je suis parvenu, hormis les privilégiés parmi les saints qui m’ont précédé.

28 - Ainsi que les compagnons de la meilleure des créatures
qui ont victorieusement acquis un rang, auquel sans conteste, nul autre n’a accédé.

29 - La vue d’une infime parcelle de ce que j’ai vu aurait fait sombrer dans le désarroi et l’errance tout autre que moi, quel que soit son tempérament.

30 - J’ai fait supporter à mon âme ce dont, le dixième placé sur la cime des monts inébranlables, les aurait écrasés

31 - Si la divulgation de l’intime secret n’était pas en elle-même une impiété, je l’aurais communiqué. Le silence s’avère en conséquence préférable.

32 - Ainsi serai-je discret par décence pour suivre les voies tracées par des hommes prudents dans la garde du secret.

33 - Je me suis frayé un chemin qu’aucun autre soufi n’a foulé et qu’aucun autre lieutenant de Dieu n’a pu suivre.

34 - Hormis ceux de nos prédécesseurs dont nous suivons la trace et qui parmi les vénérables maîtres me servent de modèles.

35 - Si je voulais dire soit ! , ce que je dirai sera conformément à la volonté divine.

36 - Mais le principe de la décence et la déférence à observer à l’égard de Dieu refoulent en moi une telle parole.

37 - Je parvins aux océans de l’amour dont la limpidité croissante me fit perdre conscience et mon étourdissement rendit plus vive encore la clarté d’une présence.

38 - Lorsque je me rendis compte de ma qualité et que la sienne s’en distingua nettement et qu’il m’eut fait asseoir au seuil de la véritable adoration.

39 - Je me livrai résolument à lui doucement, me dit-il occupe un rang de puissance et d’honneur.

40 - A profusion sa générosité se répondit sur moi et usant de bienveillance, il me remit l’étendard de l’amitié

41 - Il n’est pas de station où je voulusse résider sans que des appels à la réalité émanant de l’invisible.

42 - Ne proclamassent viens donc ! déchasse-toi et entre. Tu es parvenu à la sagesse ! Ou encore te voilà comblé des plus hautes vertus !

43 - Que d’échelons je gravis ainsi ! Mais à l’exclusion de tout, de lui seul je me préoccupais.

44 - Que de signes je vis au cours de mon Ascension spirituelle ? Mais aucun d’eux ne me satisfit (au point) de me détourner de lui.

45 - J’ai appris des sciences inaccessibles par leur étendue et leur niveau aux routiers de l’allégorie.

46 - Sciences dont l’éclat s’est généralisé et particularisé parmi les hommes. Elles demeurent permanentes en moi en présence du Parfait Dieu.

47 - Notre secret s’est effectivement insinué parmi les mystères inaccessibles même aux intelligences prédisposées.

48 - En dehors de nous et après nous, il n’est personne pour s’exprimer d’une manière plus agréable sur la très haute Présence divine.

49 - J’en fais le serment par sa puissance et Sa majesté que le temps que passent les postulants en adoration ne saurait être plus avantageux pour eux que mon allégeance.

50 - Y a-t-il une arrivée au but si ce n’est par notre porte ? Et quelle entrée dans l’ordre soufi peut-on espérer sans nos directives ?

51 - Quiconque sollicite notre assistance contraint d’implorer notre secours, sera secouru. Fût-il au fond d’une mer, en pleines ténèbres.

52 - Quiconque en appelle à mon nom dans infortune, je le rejoindrai, à quelque distance qu’il soit

53 - ض gens de mon époque, répondez donc à mon appel, car je vous appelle vers la bonne direction, d’après une vision intérieure.

54 - Je vous rappelle les avertissements du Prophôte et vous informe de la bonne nouvelle qu’il a annoncée.

55 - Je ne prétends nullement transmettre un message, en dehors de ce que j’ai hérité d’un savoir et d’une sagesse transmise.

56 - N’est-il pas paradoxal pour un altéré de souffrir de la soif alors qu’il a en face de lui des mers dont l’eau est une boisson d’amitié.

57 - Viens donc et bois ! Etanche ta soif à nos mers dont l’eau guérit des passions qui égarent.

58 - Est-il un médecin pour soigner des novices aux cœurs atteints de cécité, plus docte qu’une oraison aux prenantes allégories.

59 - Y a-t-il pour ne pas commettre des péchés ou obtenir leu rémission un moyen plus sûr que la mention du nom aux attributs magnifiques.

60 - Le pèlerinage et la guerre sainte accomplis surerogatoirement ne sont pas plus méritoires que la memoration des noms sublimes de Dieu.

61 - La mémoration invocatrice a même plus de force, surtout lorsque le coeur ressent pleinement le sens des épithôtes élogieuses

62 - C’est ce que l’élu, je veux dire notre prophôte a proclamé et est solidement fixé par écrit en des recueils authentique.

63 - Y a-t-il un cheminement parfait vers Dieu sans bonne compagnie et une direction générale plus sûre que celle que je propose.

64 - Et y a-t-il un chemin plus droit que celui que nous frayons ? Et qui est plus soucieux du temps que nous.

65 - Tiens pour vrai ce que j’avance, la sincérité étant d’un rang très élevé pour quiconque aspire à arriver au but. Souviens-toi de ce que je dis.

66 - Dieu est témoin que pour vous je suis un loyal conseiller et qu’en tant que tel, je suis, par expérience digne de donner des avis. Malheur aux sceptiques !

67 - Hélas ! Celui qui renonce au lien créé par notre pacte sera en raison de cette rupture atteint de cécité et de surdité et apostasiera.

68 - Quelle déception pour celui qui, absorbé par ses distractions, se détourne de nous ! Il ne tardera pas de le regretter.

69 - Ah ! L’angoisse de ceux qui se complaisent à s’écarter de nous jusqu’à ce qu’à petites gorgées ils vident les coups de la mort !

70 - Ils seront, après nous, les jouets des sots pour avoir négligé d’adhérer à notre ordre.

71 - Qu’il et détestable de remettre à plus tard de s’accrocher de notre porte ! et qu’il est beau de presser le pas vers elle, avant de passer de vie à trépas !

72 - comment serait-il possible à un désœuvré qui passe son temps à lambiner, au somnoleur avéré, inexpérimenté et lent à se réveiller

73 - De parvenir au rang de soufi, de réaliser ses vœux ou de saisir leur enseignement, alors qu’il est un ivrogne invétéré.

74 - Et comment mériterait l’agrément de Dieu celui qui irrite son seigneur et cherche à plaire aux créatures ?

75 - Comment celui qui médit les hommes et les calomnie pourrait-il espérer mourir en martyr ou selon la meilleure des religions !

76 - Comment celui qui se livre à des excès de nourriture et de boisson pourrait-il être pourvu d’un goût sûr ou un bon odorat ?

77 - Pareillement celui qui est connu notoirement pour son immoralité et ses autres travers, sera rétribué selon ses mauvaises actions et encourra la malédiction divine.

78 - Il n’obtempère pas aux ordres de Dieu et ne recule pas devant ses prohibitions. Ne se souvenant plus du Maître des mondes, il nourrit secrètement de perfides pensées.

79 - Avide des biens de ce monde épris de divertissements, vantard, transgresseur, foncièrement méchant.

80 - Se peut-il qu’il y ait un rapport d’infinité entre les sciences sympathiques et le partisan du moindre effort qui néglige de rechercher l’intimité la meilleure.

81 - Alors que les soufis se hâtent de veiller dans les ténèbres pour prier, et mériter ainsi d’accéder au rang des rapprochés de Dieu.

82 - Ils l’ont emporté sur le commun des mortels par le siège de sincérité et les degrés supérieurs auxquelles ils sont parvenus ainsi que les vergers élevés où ils vivront au plus haut du paradis.

83 - La plus haute station pour ceux qui connaissent leur Seigneur est dans la satisfaction qu’Il a d’eux, suivie d’un surplus de bienveillance.

84 - Tout cela s’acquiert par la grâce et la bonté de notre Dieu, non à grand peine ou par ruse

85 - Quant au pécheur endurci il périra le jour du Rassemblement, à moins que par effet de Sa miséricorde, Dieu ne le sauve.

86 - J’ai appelé vers la porte de Dieu très généreux, ses serviteurs. Appel lancé par un homme autorisé et clairvoyant.

87 - Il est dit en la clair mémoration divine : « Que se forme de vous... s’y reporter jusqu’à les bienheureux ! « Où sont donc ceux qui obtempèrent à cet ordre !

88 - Prends-nous comme modèle dans ta formation, aie confiance en nos paroles et applique-toi a nous suivre ! Tu obtiendras l’amitié de Dieu.

89 - Je suis Abd El Kader fils de Muhammad descendant d’Abou Rabi de la haute lignée des Samaha

90 - Je n’en tire aucun orgueil si ce n’est d’être le serviteur du Tout-Puissant intermédiaire auprès de Lui et Ahmed couronne de Ses Messagers

91 - En suivant la voie tracée par nos prédécesseurs nous nous sommes graduellement élevés et sommes parvenus à un haut rang sans, grâce à Dieu, nous écarter pour autant de la loi et de la Tradition de l’Islam

92 - Et depuis notre âge de raison, Dieu dirige notre marche. Aussi, nous n’avons cessé de suivre la loi islamique.

93 - N’écoute pas à notre sujet les propos d’un rival haineux, envieux de la grâce dont Dieu nous a comblé et manifestement porté à susciter des zizanies

94 - Dieu veuille que la maladie la plus grave afflige quiconque nous attribue ce que nous n’avons pas dit.

95 - Puisse un tel calomniateur mourir en apostat et puisse le Seigneur l’accabler de misère, de dénûment.

96 - De terreur, d’implacables sévices et l’avilir ! Puisse Dieu qui est prompt à exaucer les vœux de ceux qui L’invoquent le repousser loin de lui.

97 - Maudit soit quiconque attribue à notre lignée des actes répréhensibles ou nous accuse d’être un déviationniste

98 - Qu’il en soit de même de celui qui médit de notre auguste personne ou nous attribue au mépris de notre dignité une conduite infamante !

99 - Se peut-il par Dieu que la voie que nous avons frayée devienne celle des égarées amateurs de vilenies.

100 - Notre voie débute pour les insouciants par la repentance et ses premiers signes imposent de la persévérance

101 - Et de la loyauté au service de la religion de Dieu, de Son Messager, de Ses privilégiés et de l’ensemble des croyants

102 - Il faut au novice trouver agréable la bouchée qu’il reçoit, vénérer ses Maîtres être reconnaissant envers eux par les bienfaits qu’on reçoit d’eux et nourrir de hautes aspirations.

103 - Ses normes se ramènent au désir ardent de rencontrer Dieu, et la source de sa certitude est dans la poursuite constante et passionnée de la marche vers la Présence divine.

104 - Ses normes consistent aussi à s’abstenir de nuire à ses semblables, à supporter patiemment le mal causé par eux, et, à ne pas perdre de vue qu’on doit accepter les calamités quelques grandes qu’elles soient.

105 - A pratiquer l’ascèse, à s’abandonner à la volonté divine, à pardonner, à vivre dans la chasteté, à s’en remettre en tout à Dieu, à reconnaître sa bonté.

106 - A déployer un grand zèle et un effort conformes à la fois, à jeûner, à veiller la nuit, à s’imposer silence et esseulement.

107 - A connaître la douleur, les larmes coulant sans cesse, l’angoisse, la passion des cœurs qui exhalent leur tristesse par des gémissements.

108 - A son terme, on peut humer, savourer, se désaltérer d’un vin suivi d’une ivresse due à une absence.

109 - Ses stimulants son la réflexion, la mémoration, la leçon à tirer des expériences vécues, l’effacement de l’être sous l’effet de la sublime essence

110 - Après des nuages, son ciel s’éclaircit grâce à la fulgurance d’un soleil nimbé de connaissances.

111 - S’ensuit, alors, une extase devant finalement conduire directement et avec rapidité d’une flèche jusqu présence du très-Saint.

112 - C’est une voie noble, pure tracée par nos devanciers, englobant, en son état, tous les principe(du soufisme).

113 - Ce sont là ses structures. Mais, sa perfection dépend de la science, de la longanimité et de la sagesse du postulant.

114 - Elle comporte comme étapes l’union, union consommée et union identificatrice. Ce sont témoignage de tout instant.

115 - La voie comporte comme grades hiérarchiques d’abord celui de novice, puis d’illustre compagnon, puis des substituts qui se distinguent par la supériorité de leur sang.

116 - Viennent ensuite les piliers éminents, puis les pieux qui se sont approchés laborieusement du domaine réservé de dieu ce sont les privilégies,

117 - Puis le rang d’assistant dont on implore le secours, et celui, de résonnant qui rayonne les sciences de la voie et enfin celui de pole qui occupe le plus haut degré de sainteté

118 - Et c’est au maître suprême parangon de notre temps qu’aboutit la transmission des diverses sciences de cette voie

119 - De notre maître, à son maître et de celui à ses maîtres s’est forgée la chaîne des maîtres transmetteurs pleins de sollicitude.

120 - Telle est la lignée des hommes pieux ainsi que la cohorte des dignitaires. Leur noblesse, relève de la puissance et de la grandeur divines.

121 - Notre maître s’est élevé du rang de modèle au rang de préféré pour parvenir, par degrés, à la connaissance des Noms e leur plus haute quintessence

122 - Une telle élite est issue de l’océan de la prophétie. De lui les champions du savoir ont reçu leur information.

123 - En quelque affaire que tu désires, sollicite leur intercession ; ton vœu sera rapidement exaucé de dieu

124 - En voici l’énumération versifiée, des cheikhs transmetteurs l’un après l’autre, puisse Dieu leur accorder le plus pur salut

125 - le premiers à citer parmi ces maîtres est le soleil spirituel de notre existence, le pole de la sagesse de nos sciences inspirées.

126 - C’est à lui qu ‘a échu la prééminence dans l’ordre des soufis et en toute impartialité, il a gravi les cimes de la gloire.

127 - C’est pour le nommer ‘Abû ‘Abdi-l-Lah Muhammad b. ‘Adb-r-Rahmân par filiation

128 - Que le salut de Dieu soit répandu sur lui tant que le soleil se lève et tant que l’oiseau fait entendre de tendres gazouillements.

129 - De lui, tel d’une lune au milieu au milieu des ténèbres, nous avons reçu en héritage la doctrine soufie, en dehors de toute équivoque.

130 - Lui-même eut comme guide Ar-Râshidi, lequel fut bien dirigé par Az-Zarruqi lui-même disciple d’Al Hadrami, élève du chiekh-l-Qarâfa

131 - Disciple d’ibn ‘Atâ-i-l-Lah océan de nos sciences soufies lui-même disciple de l’agréé de Dieu Al Mursi Ahmad, qu en fut le dépositaire

132 - Les connaissances dont il a fait profiter les hommes et ses dons personnels lui ont fait acquérir un haut titre de gloire et de vénérablement.

133 - Il eut comme maître l’illustre ‘Abû-l-Hassan sh-Shâzûli qui étant parvenu à la perfection devint un océan pour la connaissance de la Réalité.

134 - Disciple du pole de la grandeur, ‘Abd-s-Salâm b.Mashîsh, détenteur des hautes sciences.

135 - Lequel eut comme maître Al Madani ‘Abû Yazîd, l’agréé de Dieu, l’assistant de son temps, le savantissime, la couronne de ceux qui aiment Dieu.

136 - Disciple du maître de ceux qui connaissent leur Seigneur l’illustre Shu’ayb ‘Abû ‘Ahmad pleine lune de la béatitude

137 - Disciple du maître dont l’éminence a été reconnue par les Imâms qui dans le passé ont vécu dans la sainteté,

138 - Et dont Dieu a répondu la renommée aussi éclatante que celle du soleil en toute contrée

139 - Mets-toi sous sa protection, mon frère, et l’oreille à son nom. Il s’agit d’Abû Madyan, Imâm de cette voie.

140 - Il a été initié aux secrets par le pôle spirituel de notre Maghreb, l’Imâm ‘Abû Ya’zâ lumière de la vision intériorisée

141 - Et celui-ci par l’illustre héros qui s’est élevé bien haut, ‘Abû-l-hassan Ibn Hirzihim,

142 - Lui-même disciple de celui dont le renom de gloire est sans partage, Abû bakr Flambeau des guides de la voie soufie

143 - Qui le fut lui-même du maître par excellence, le maître de tous, initiateur à leur bonne voie, l’Imâm comparable au débordement des mers, le modèle

144 - Auquel tous recours, en Orient comme en Occident, pour être secourus : ‘Abûl-l-Hâmid Al Ghazâli, source de la sollicitude,

145 - Disciple du seigneur ‘Abû-l-Ma’âli. Il fut en effet celui en qui la sagacité a atteint sa limite.

146 - Il fut le disciple du maître ‘Abû tâlib-l-Makki, soleil de la religion, sagace dans ses conseils, lumière de sainteté

147 - Qui eut comme maître l’Imâm dont toute la conduite donna satisfaction Al Jurayri, homme plein de prudence, ayant en toute qualité atteint le suprême degré.

148 - Disciple du maître, couronne de ceux qui connaissent Dieu et leur chef, ‘Abû-l-Qasim Al-Junayd animateur de toute émulation soufie,

149 - Disciple du maître sari-s-Saqati noble descendant d’Ibn Mughallis élève de Ma’rûf-l-Karkhi étoile de la bonne direction,

150 - Disciple de Dâwûd-t-Tâ’i à la science débordante disciple d’Al ‘Ajami Habib le rependant.

151 - Disciple d’Al Hassan-al-Basri dont la lumière dépasse l’éclat des étoile dans les ténèbres et tout ce qui brille.

152 - Disciple du Sabre trempé de notre Seigneur, pour abattre les ennemis de la foi et porte de la cité des sciences sacrées

153 - Je veux dire ‘Abû-l-Hassan ‘Ali, gendre de notre Prophète, que Dieu soit satisfait de lui à tout instant

154 - Redevable de son savoir au surhamma qui a fidèlement rempli toute sa mission et dont la lumière est sans partialité aucune la source même de l’univers,

155 - Muhammad, guide de la bonne voie envoyé aux hommes, mine des sacrets divins et source de Sa grâce

156 - Puisse Dieu lui accorder Ses bénédiction et son salut, en vertu du D de la durée du règne de dieu, à tout instant.

157 - Qui reçut de Gabriel le fidèle et d’Isrâfil, le dépôt qui leur fut confié émanant de la table bien gardée

158 - Et du Calame ayant ordre d’inscrire ce que fut et ce qui sera de chaque atome.

159 - Tout se fait sur ordre de notre Seigneur et suivant Ses décrets, Soumets-toi à sa volonté, y ajoute foi et juge sainement

160 - Garde-toi d’être un censeur, ou de nourrir une envie qui exclut la perfection de la conviction.

161 - Devant nous les dons du très Généreux se sont accumulés, sans qu’il y ait de notre part puissance ni force.

162 - Si tu me demandais par quel moyen j’ai obtenu Sa faveur je te répondrais que la faveur divine ne s’obtient nullement par ruse.

163 - Partout et en toute circonstance je me suis, malgré mon insuffisance et mon incapacité, astreint à la brièveté

164 - Je ne suis ni un grammairien, ni un prosodiste pour que mon poème corresponde à ce que désirerait un spécialiste des connaissances profanes

165 - Je présente mes excuses a quiconque s’attaque a nous et omet que nous somme de natures humaine.

166 - Que celui qui découvre des fautes dans notre poème les considère avec indulgence et les corrige après s’en être bien assuré.

167 - Si le très généraux ne s’était point montré bienveillant dans Sa grâce envers nous, aucun détenteur des sciences, parmi nous, n’aurait pu prononcer la moindre parole.

168 - Mais par bonté Il couvrit d’une voile toutes nos fautes et nous prodigua ce qui apaise les âmes

169 - Je lui exprime au commencement comme à la fin de ce travail louange et reconnaissance pour ce dont il m’a comblé

170 - Ainsi s’achève le discours dans lequel nous exposons tout ce que nous voulions exprimer, en composant ce poème

171 - Que j’ai intitulé Hyacinthe eu égard au prestige de la chaîne des nombreux maîtres qui sont cités

172 - Dans le but de faire connaître leur dignité, leur voie, leur noms qui évoquent leurs nobles états.

173 - Que sur eux s’étendent la satisfaction du Seigneur du trône autant qu’embrasse Sa science, ainsi que les plus pures salutations.

174 - J’offre ma prière et mon salut perpétuels à tous les messagers de Dieu, cohorte de la prophétie

175 - Et plus encore au Prophôte Muhammad, Imâm des Envoyés de Dieu choisi par Dieu comme voie d’accès auprès de lui

176 - C’est lui le Prophôte envoyé à toute les créatures porteur de l’Etendard de la parfaite intercession

177 - Prière et salut en faveur de sa Famille et de ses compagnons, et de tous ceux qui suivent sa route droite à tout point de vue.

178 - Prière emplissant l’univers en sa pluralité et son poids, du plus haut du ciel jusqu’aux abîmes les plus obscurs.


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