Algérie

La voie publique libérée à Draria et Rouiba



La voie publique libérée à Draria et Rouiba
Malgré l'absence d'une solution durable, plusieurs points de vente sont éradiqués à l'est et à l'ouest de la capitale. De nouveaux marchés de proximité sont prévus.Pourvu que cela dure», s'exclame Faïza, une jeune maman résidant dans la commune de Rouiba. Ce soulagement exprimé par cette dame et partagé par plusieurs habitants de Rouiba est survenu suite à l'éradication du commerce informel qui envahissait plusieurs ruelles au centre-ville de la commune, plus précisément aux alentours du marché communal.Cette initiative louable a connu le même écho dans la commune de Draria, où près d'une quarantaine d'étals de fortune ont été éradiqués. Ils étaient érigés à Oued Terfa, aux frontières entre les communes de Draria et El Achour. «En l'absence d'un lieu de substitution, nous n'avons pas pu prendre en charge ces jeunes, déclare Bezina Hamid, vice-président à l'APC de Draria.Toutefois, je tiens à annoncer que le quartier Debussy abritera dans quelques mois un marché de proximité dédié justement à ces jeunes qui exercent dans l'illégalité». D'après notre interlocuteur, ce projet, estimé à 20 millions de dinars, ne demandera que 3 mois pour être finalisé. «Il est en cours de lancement, ajoute-t-il.Il ne reste que les dernières procédures administratives pour que les travaux soient entamés». Même si elle approuve et salue cette initiative, l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) appelle à la prise de dispositions définitives afin de pérenniser les résultats escomptés pour de pareilles opérations.«Nous ne pourrons jamais éradiquer le commerce informel tant que les infrastructures de substitution ne sont pas encore prêtes, s'explique Boulenouar El Hadj Tahar, porte-parole de l'Ugcaa. J'entends par cela les projets de création de marchés de proximité. Tant qu'une solution durable n'est pas envisagée et que ces jeunes ne sont pas encore recasés dans des marchés pareils, le tissu de l'informel n'est pas près d'être éradiqué».Il attire pour la énième fois l'attention des responsables locaux quant à la situation de ces jeunes qui luttent contre le chômage à travers ces activités informelles. «Après l'éradication de ces marchés et l'absence de prise en charge, ils sont une proie facile à la débauche et la délinquance, ajoute-t-il.Il est vrai que nous luttons contre les points de vente informels, mais il faut absolument que cesdits commerçants soient intégrés dans la légalité pour mettre fin à ce phénomène qui dérange les commerçants légaux et la population locale. Cela ne peut se faire qu'en accélérant le processus de création de marchés de proximité.Inutile de lancer en grande pompe de nouveaux programmes, mais plutôt de terminer ceux déjà lancés et qui avancent à pas de tortue». Il donne l'exemple du programme de réalisation du réseau national de distribution qui figurait dans le plan quinquennal de 2010-2014. Ce réseau qui comprend la réalisation de près de 1830 marchés, tous types confondus, dont 1000 marchés de proximité, connaît, selon notre interlocuteur, un avancement très lent et n'est qu'à 30% d'avancement.Par cette occasion, M. Boulenouar appelle les autorités locales de la commune de Rouiba à éradiquer la braderie qui se tient au c?ur de la commune dans un cadre complètement illégal. «Comment peut-on prétendre vouloir éradiquer l'informel au moment où nous permettons à des commerçants d'organiser une foire plusieurs fois par an et lui attribuer le statut d'un centre commercial. Nous avons même des informations qu'il y a à l'intérieur de cette braderie des commerçants qui exercent sans registre du commerce», conclut-il.


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