Algérie

La voie de la raison



Le Sommet de la réconciliation. L'importance du prochain Sommet arabe, prévu les 1er et 2 Novembre prochain à Alger, réside dans son opportunité unique et historique de régler les différends et de résoudre les conflits arabes ainsi que de promouvoir la paix. Une «occasion en or» à saisir pour unifier les rangs arabes, estime le directeur du Centre arabe des études politiques et sociales de Genève, Riadh Sidaoui, tout en saluant «le choix judicieux» de la date du 1er Novembre pour sa tenue. Une date coïncidant avec la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance. Une date d'«espoir sur fond de symbolisme», soit «la libération du joug du colonialisme, l'indépendance, la souveraineté nationale, et la non-soumission aux impérialistes». «En sus de la symbolique de la date du 1er Novembre marquant l'anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, ce Sommet revêt une autre symbolique, celle du lieu qui l'abritera, l'évènement devant se tenir en Algérie, terre du million et demi de martyrs», a relevé Riadh Sidaoui. En somme, une manière de rétablir le véritable agenda représentant les peuples arabes et non les agendas imposés de l'extérieur. «L'Algérie sera à même de redonner goût au Sommet arabe, dans le cadre des valeurs intrinsèques de Novembre, en plaçant la question palestinienne en tête des principaux points inscrits à l'ordre du jour», a estimé le politologue. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, estime que le Sommet arabe d'Alger revêt «une importance capitale». Dans une interview accordée à l'agence de presse émiratie, le chef de la diplomatie égyptienne a souligné que ce Sommet «rétablit le rythme et la périodicité de la tenue des sommets arabes, après une interruption en raison de la pandémie de coronavirus», ajoutant qu'«il offre une tribune aux dirigeants arabes de se consulter et de renforcer la solidarité et l'action arabe commune», notamment face aux défis internationaux auxquels «la nation arabe est confrontée» et qui «doivent être relevés par une action commune». À cet égard, le directeur du Centre arabe des études politiques et sociales de Genève, estime que le Sommet d'Alger est une occasion de «redorer le blason du Monde arabe, compte tenu des changements géostratégiques à l'échelle mondiale qui incitent les Arabes à se regrouper, loin de la politique des blocs et de la polarisation». Une lapalissade tant le conflit russo-ukrainien a aggravé «la situation arabe en accélérant la dépendance en matière de sécurité alimentaire». En corollaire, une insécurité politique. Sur ce point, Sameh Choukry a exhorté les «pays arabes à travailler ensemble pour assurer leur sécurité nationale et protéger leurs intérêts dans le cadre de relations internationales fondées sur le respect mutuel et la promotion des intérêts arabes avec les partenaires internationaux». Les arguments ne manquent pas. «Les pays arabes possèdent d'énormes ressources et capacités, humaines ou matérielles à même de peser de leur poids sur la scène internationale», clame Samaeh Choukry. Des atouts qui pourraient peser sur le nouvel ordre mondial et imposer la solution à deux Etats au Moyen-Orient, tel que préconisé par l'«initiative de paix arabe» imaginée par l'Arabie saoudite dont l'Emir Mohammed Ben Salmane, prince héritier et président du Conseil des ministres du Royaume, sera absent au Sommet d'Alger pour raison de santé. En effet, «la question palestinienne est une pierre angulaire dans le Monde arabe. Elle a provoqué un tas de changements dans cette région, parce que certaines parties ne servaient pas les intérêts du peuple», soulignait, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Abdelaziz Mejahed, directeur général de l'Institut national d'études de stratégie globale (Inesg). «Pour réussir l'unification des rangs, il faut que les pays arabes aient des intérêts communs. Les changements actuels dans le monde nous imposent de nous rassembler, mais pour le faire, il faut s'assembler», indique-t-il. Aussi, le rendez-vous d'Alger se veut le Sommet de «la dernière chance» à moins que chacun voit midi à sa porte.


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