Algérie

La voie alternative



Réflexion - «Pas d'inquiétude ! Quand j'ai passé le bac dans les années 90, il y avait exactement le même type de critiques...».
C'est ce que rétorque Aghiles, bac 92, dans une tentative de mettre tout le monde d'accord. «Rassurons-nous, dans 10 ans, ce sera au tour des lauréats du bac 2012 de dire que le niveau du bac n'est plus ce qu'il était en leur temps», ajoutera-t-il. Il conclut en affirmant que «déjà Platon se plaignait de la décadence des m'urs. A écouter les chantres de ladite décadence, l'humanité serait en régression depuis l'homme d'Afalou».
Une forme d'optimisme qui fait sourire et qui semble partagée par certains jeunes rencontrés au niveau de la faculté d'Alger .Selon eux, il n'y aurait pas de problème de régression du niveau, mais simplement une génération nouvelle, avec des impératifs d'enseignements nouveaux.
Partageant cette analyse un professeur en sciences humaines, rencontré sur place, ne manquera pas d'apporter un complément au sujet en affirmant que la grande question qui devrait se poser réside dans «les valeurs véhiculées dans les programmes, tels que dispensés». Force est de constater, en effet, que les programmes scolaires modernes, notamment techniques, et l'Algérie ne fait pas exception, tels que dispensés de nos jours, manquent de considération humaine.
Il est défini par nombre d'experts comme un enseignement «froid» et en déconnexion par rapport à certaines valeurs, telles que l'«empathie» ou encore «la solidarité». D'où l'inquiétude de certains acteurs qui nous préviennent du danger des effets que pourraient avoir ce type d'enseignement sur l'Algérien, surtout les cadres de la nation de demain. «Une dose d'humain dans les programmes ne pourrait que rapprocher les futurs cadres en charge de l'avenir de leurs compatriotes, et leur donnerait un élément de réflexion supplémentaire lors de l'établissement des différentes décisions qu'ils auront à prendre lorsqu'ils auront à le faire», s'accordent-ils à avancer.
Il y a lieu, selon ces derniers, de se poser des questions sur le fait de produire une génération de cadres, «gavés» de connaissances techniques, reléguant les matières proches de l'humain, quand elles leur sont inculquées, à des matières secondaires.
Ce qui les déconnecte, totalement, selon leurs dires, de la société en les poussant à n'envisager les questions, souvent les plus sensibles, qu'en termes de chiffres et de statistiques, à l'insu de toute autre forme de considération (humaine, sociale, etc.).


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