Les autorités mettent les bouchées doubles pour accueillir le Premier ministre.La visite du Premier ministre, Adelmalek Sellal, à Médéa, prévue pour jeudi dernier, a été reportée à une date ultérieure, avons-nous appris de sources concordantes. Ce report a été décidé, paraît-il, pour donner du temps aux responsables locaux de peaufiner le programme d'inspection et de travail arrêté à l'intention de la délégation officielle.
En effet, depuis l'annonce de cette visite, un mouvement inhabituel, sortant la ville de sa torpeur, est observé quotidiennement au niveau des artères principales de l'ex-capitale du Titteri, qui abrite des projets qui seront inspectés ou inaugurés à cette occasion.
Des responsables se sont convertis pour la circonstance en contremaîtres. Ils courent dans tous les sens pour booster les ouvriers chargés des travaux d'aménagement et d'embellissement.
Des chantiers sont improvisés à la hâte çà et là, alors que les travailleurs affectés en surnombre s'empressent également de refaire les bordures endommagées et réparer les pavés des trottoirs.
Les «badigeonneurs», quant à eux, ne laissent rien au hasard pour chauler tous les trottoirs et les troncs d'arbres, et ce, afin de donner plus d'éclat à la cité. Même les constructions «en sommeil» jusque-là sont envahies d'équipes d'ouvriers qui, à l'occasion, ont été renforcées par les entrepreneurs pour terminer au plus vite les travaux d'achèvement de ces ouvrages, comme le centre commercial des fruits et légumes situé à proximité du complexe sportif Imam Lyès.
La colère de la société civile
La société civile de Médéa n'a pas apprécié ce «remue-ménage» tape-à-l''il, car elle n'admet pas que l'on camoufle la réalité du terrain que vivent au quotidien les habitants, et ce, juste pour plaire au Premier ministre. Ainsi, d'importants retards sont enregistrés dans la réalisation des plans de développement dont a bénéficié la wilaya du Titteri au titre des deux plans quinquennaux (2005/2009 et 2010/2014), et cela personne ne peut aujourd'hui le nier.
Certes, les raisons de ces retards sont complexes et multiples, mais les représentants du mouvement associatif veulent mettre un terme à cette fatalité qui frappe de plein fouet la région depuis des décennies.
Ils attendent de pied ferme le Premier ministre pour lui faire part de leur mécontentement à travers des communiqués rédigés par leurs comités sur la lenteur de réalisation des projets d'intérêt public, qui ne cesse de pénaliser la population locale. Car aucun secteur n'a connu un essor de qualité qui répond à la demande grandissante des habitants, notamment dans les secteurs de l'emploi, du logement, de l'hydraulique, de l'énergie, du tourisme, de l'enseignement (dans les 3 paliers), de la santé, des infrastructures de base, du transport'
Idem pour le secteur de l'enseignement supérieur, dont l'université connaît cette année un important déficit en structures d'accueil, à cause du retard accumulé sur plusieurs années.
Un lycée sera affecté à cet effet, à Médéa, pour combler le vide de la cité universitaire, au détriment du cycle secondaire qui accuse lui-même un déficit en structures d'accueil sur les 17 lycées programmés.
La visite de Abdelmalek Sellal dans la wilaya de Médéa boostera-t-elle les différents projets mis en veilleuse '
Les prochains jours nous le diront.
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Posté Le : 15/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Teta
Source : www.elwatan.com