Algérie

La vision US et le sécuritaire



La vision US et le sécuritaire
Ce n'est certainement pas un hasard si le président Barack Obama a évoqué dans son discours l'attentat de Tiguentourine. La coopération algéro-américaine revêt un aspect fondamental dans la lutte antiterroriste. Alger demeure un allié de taille dans la guerre contre le terrorisme international en raison de l'expérience des services de sécurité algériens dans ce domaine. Washington est bien conscient aujourd'hui que la guerre au Mali est inscrite dans la durée et que le retour à la stabilité, dans un Sahel où sont désormais implantés des résidus d'Al-Qaïda, n'est pas pour demain, et ce, quelle que soit la solution mise en 'uvre : politique ou militaire. S'il est clair que l'offensive française a permis de libérer le nord du Mali occupé par les terroristes depuis mars 2012, ce n'est pas pour autant que le problème est réglé. Loin s'en faut. Les attentats perpétrés par le Mujao sous l'égide de Belmokhtar, donné pour mort par les Tchadiens il y a quelques semaines, prouvent que la situation sécuritaire dans la sous-région est arrivée à un point de non-retour. D'où l'inquiétude officiellement exprimée par le patron de la Maison-Blanche sur les menaces qui pèsent sur l'Afrique du Nord. Le terrorisme international s'est bel et bien redéployé. Sur le terrain, sur le Net et même dans certains médias et TV satellitaires détenus par des monarchies totalitaires qui continuent de justifier la violence au nom de la religion ou de la démocratie. Et la cerise sur le gâteau, le Printemps arabe ! Le vent de la liberté qui a balayé les dictatures n'a pas pour autant apporter la démocratie. Bien au contraire, ce sont les alliés politiques du terrorisme qui ont pris le pouvoir mettant en danger la stabilité des Etats. C'est dans cette nouvelle configuration que les USA semblent adapter leurs approches afin de préserver leurs intérêts tout en donnant cette illusion de leur attachement indéfectible aux droits de l'Homme et au maintien des processus démocratiques. L'aspect sécuritaire reprend visiblement ses droits. Le chaos sahélien (Mali, Niger, Libye) est, sans doute, cet 'invité" indésirable avec lequel il faudra pourtant compter pendant bien des années encore.
La diplomatie algérienne qui a subi un cuisant échec dans la gestion de la crise malienne est appelée à reprendre l'initiative, au risque de se voir exclue des enjeux du futur.
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