Algérie

La vision maghrébine de Vincent Le Gouïc



Joe Caridzi, successeur de Vincent le Gouïc à la tête de ArcelorMittal Annaba pour la mise en route d'une nouvelle stratégie de développement des activités, voilà un choix mûri au sommet du Groupe leader mondial de l'acier au Luxembourg.Ce remaniement à la tête de la société ArcelorMittal Annaba a été engendré par la crise de l'acier à travers le monde et particulièrement en Europe. Inquiet des répercussions que cette crise pourrait avoir sur l'ensemble de ses unités, l'inamovible patron du groupe ArcelorMittal a décidé de trancher dans le vif. Il a opté pour un développement accru de ses activités de production sidérurgique dans le Grand Maghreb qui englobe L'Algérie, le Maroc, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie. L'intronisation de Joe Caridzi, un Américain spécialiste de l'aluminium, a été matérialisée lors du dernier conseil d'administration. Il a été présidé par Vincent le Gouïc promu chef de la division ArcelorMittal Maghreb et président-directeur général du conseil d'administration de la société de Annaba. La stratégie envisagée par le Groupe que préside l'inextinguible Lakshmi Mittal est d'occuper le terrain maghrébin où les marchés offrent des perspectives prometteuses. A commencer par l'Algérie dont l'importance des projets socioéconomiques appelés à être lancés dans le cadre du plan quinquennal n'est pas à négliger. C'est aussi la Libye avec les nombreux projets, gelés pour l'heure, préparés de longue date, de son vivant, par Kadhafi et la Mauritanie avec ses riches mines de fer. Pour cette occupation du Grand Maghreb, la mission a été confiée à Vincent le Gouïc. Il l'a déjà entamée en procédant, la fin de la semaine écoulée, à l'installation de son successeur Joe Caridzi. Un Américain qui, avec ses 30 années d'expérience, est devenu un spécialiste de l'industrie de l'aluminium aux Etats Unis, Canada, en France et Monténégro où il a occupé des postes de responsabilité dans la gestion, la recherche appliquée et le management. En acceptant sa mission, l'ancien directeur général d'ArcelorMittal Annaba démontre son ambition d'être opérationnel. Dans cette perspective, il aura à effectuer de nombreux déplacements dans les prochains mois. Il en a effectué déjà trois en Algérie. Celui qui lui a permis de présider le conseil d'administration de sa société de Annaba pour l'intronisation de son successeur à la direction générale, puis le deuxième pour se rendre à Alger. Il a été reçu en audience par le ministre de l'Industrie à qui il a annoncé la mise en route du plan d'investissement au complexe sidérurgique El-Hadjar. Le troisième enfin, son retour sur Annaba pour y présider un autre conseil d'administration et une réunion avec les syndicalistes. Comme de juste, après les présentations, il a laissé Joe Caridzi développer sa vision de la relation de travail qu'il envisage mettre en application avec son partenaire social. Ainsi a commencé, en fin de semaine, la collaboration entre les deux partenaires. Elle devrait être fructueuse au regard de la symbiose des idées sur la question des priorités à accorder pour relancer la production de l'acier. Relancer est le terme approprié, car celle de 2011 a été très en deçà de celle attendue. Le plan d'investissement mis en route devrait être un des axes forts de développement des prochaines années pour ArcelorMittal Annaba. Reste un facteur que le nouveau patron de la société de Annaba ne peut pour l'heure contrôler. Il s'agit de l'élaboration de l'organigramme sur lequel ont buté plusieurs fois les deux partenaires. La conjoncture socioéconomique de l'heure dans notre pays contribuera peut être à éliminer les points de divergence pour créer ceux de convergence dans l'approche de ce dossier. Certes, Joe Caridzi a des comptes à rendre à Vincent le Gouïc ayant qualité de divisionnaire d'ArcelorMittal au Maghreb. Cependant, il doit aussi écouter les préoccupations de son partenaire social. Pour l'avoir parfois oublié, son prédécesseur avait été contraint de passer des nuits blanches à étudier des propositions de son partenaire social conduit par Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise. Pour l'heure, on en est à la mise en route du plan d'investissement de 500 millions d'euros. «Notre premier entretien avec le nouveau directeur général a eu lieu samedi dernier. Nous avons abordé les grandes lignes de ce que devraient être nos relations de travail. En affirmant être l'homme du dialogue et de la communication, Joe Caridzi a rompu la glace. Je suis très optimisme quant à l'avenir de nos relations», a indiqué Smaïl Kouadria.


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