Algérie

La vision de l'Algérie sur les relations internationales



«L'heure est à la réflexion sur les moyens de promotion des valeurs et principes de la Charte des Nations unies, de consolidation de nos engagements collectifs et d'ancrage de fondements solides, à même de renforcer la coopération mondiale autour des questions majeures», dans le but de «consacrer la paix et la sécurité internationales, mais également le développement durable dans un monde multipolaire». C'est la vision de l'Algérie sur les relations internationales exprimée, mardi soir, par le Président Abdelmadjid Tebboune dans son allocution à la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a rappelé que l'Algérie avait milité, il y a 50 ans, depuis la tribune onusienne, «pour pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l'actuel ordre mondial», en plaidant pour un nouvel ordre sous-tendu par l'égalité entre Etats, des principes pour lesquels a été créée l'ONU».Dans cette optique, le président de la République a affirmé que l'Algérie ?uvrait pour que «le dialogue et le débat entre nous soient une revendication cruciale pour laquelle nos peuples ont lutté en vue d'un monde marqué par la coexistence, la solidarité, la coopération et l'égalité entre les nations». En outre, il a mis en lumière les conséquences des conflits et des crises dans le monde, qui ont atteint un niveau «sans précédent», avec des millions de personnes déplacées et une transformation des relations internationales, passant de la coopération et de la convergence à l'affrontement, «mettant ainsi les organisations et les institutions internationales à l'épreuve dans un contexte mondial marqué par une urgence multidimensionnelle». Dans ce contexte, le Président Tebboune a affirmé que l'accélération des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche globale et intégrée devrait être «une priorité pour la communauté internationale» afin d'aboutir à un consensus sur une véritable réforme garantissant «une représentation plus transparente». Le président de la République a évoqué, en outre, «l'engagement de l'Algérie en faveur de la position africaine commune» pour «mettre un terme à l'injustice historique qui a touché le continent africain».
Il a assuré que l'Algérie qui s'apprête à occuper son siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU «est pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie», eu égard aux défis qui se posent à la communauté internationale, soulignant qu'elle rejoindra le Conseil de sécurité porteuse d'espoirs des peuples africains et arabes. Il a affirmé, à cet égard, que le pays mettra à disposition «sa riche expérience en matière de médiation et de promotion du règlement pacifique des conflits».
Le Président Tebboune a réaffirmé la position de l'Algérie sur les questions internationales qui préoccupent le monde. Ainsi, il a réaffirmé que l'Algérie n'abandonnera pas son soutien aux causes justes, notamment palestinienne et sahraoui. Le Président Tebboune a appelé, à cette occasion, à la tenue d'une Assemblée générale extraordinaire pour octroyer à la Palestine la qualité de membre à part entière de l'AG de l'ONU, invitant la Cour internationale de Justice à donner suite à la demande de l'AG de l'ONU pour émettre son avis consultatif sur les pratiques attentatoires aux droits de l'Homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Al-Qods. Il a, également, exhorté le Conseil de sécurité à promulguer une résolution en vertu de laquelle il parrainera la solution à deux Etats. Dans le même sens, le président de la République a mis en avant l'aspiration de l'Algérie à parvenir à une décolonisation définitive de la dernière colonie en Afrique, où «tout un peuple au Sahara occidental, reste privé de son droit à l'autodétermination, à travers un référendum libre et régulier conforme au plan de règlement ONU-OUA adopté par le Conseil de sécurité et accepté par les deux parties en 1991». Sur le plan régional, le Président Tebboune a mis en avant les efforts consentis par l'Algérie pour parvenir à des solutions pacifiques, rassembler les belligérants et rapprocher les positions et les vues, notamment en Libye, au Mali, au Niger, et au Soudan. Hier, mercredi, le débat général de la 78e session de l'AG de l'ONU, présidée par le représentant permanent de Trinité-et-Tobago, Dennis Francis, avait repris pour évoquer plusieurs sujets, à l'instar de la paix, du développement et du bien-être.


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