Algérie

La violence reprend à Xinjiang



La violence reprend à Xinjiang
La police de Xinjiang, une vaste région semi-désertique au nord-ouest de la Chine, dont les Ouïghours, musulmans turcophones constituent la principale minorité, a abattu, hier matin, huit personnes armées de couteaux. La raison ' Elles ont attaqué à l'aube, avec des explosifs, un commissariat dans le comté de Yarkand, 200 km au sud-est de Kashgar, l'une des villes étapes de la Route de la soie dans le sud du Xinjiang. Elle a arrêté une neuvième personne. « La violente attaque contre le commissariat à Yarkand témoigne encore une fois de la nature antisociale et contraire à l'humanité des ?trois forces malveillantes' », a déclaré Qin Gang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, faisant référence au « séparatisme ethnique », à « l'extrémisme religieux » et au terrorisme, censés sévir dans la région. « Abattre purement et simplement des contestataires accusés de soi-disant actes de terrorisme est devenu, aujourd'hui, le dernier moyen de réprimer les Ouïghours », s'indigne Dilshat Rexit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation de défense des droits de cette minorité, installée à l'étranger. « Les Ouïghours souffrent de discrimination et d'humiliation et font toujours face à une situation de crise concernant leur survivance et leur religion », a-t-il estimé. Il y a deux semaines, les autorités ont annoncé la mort de 14 personnes tuées par la police près de Kashgar lors d'une émeute qui a également coûté la vie à deux membres des forces de l'ordre. En novembre, toujours près de Kashgar, l'attaque d'un poste de police par un groupe d'individus, armés de haches et de couteaux, a fait 11 morts, dont deux policiers. Pékin accuse des extrémistes de la minorité turcophone des Ouïghours de mener une guerre sainte au nom de l'islam. Les organisations de défense des droits de l'Homme et les exilés ouïghours accusent la police chinoise d'employer la manière forte contre leur communauté victime, selon eux, de discrimination. Depuis 2009, le courant ne passe plus entre les deux « parties ». Une vague de violence sans précédent a secoué cette année-là, Urumqi, la capitale régionale. Elle a fait près de 200 morts et 1.600 blessés. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, évoque « une sorte de génocide » contre la minorité turcophone.




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