La violence trouve refuge dans les souterrains de nos stades pour ne réapparaître que lors des rencontres sensibles. Le football est le jeu qui attire, qui séduit et qui en fait des milliards de spectateurs sa proie.
«Le phénomène le plus universel, beaucoup plus que la démocratie ou l'économie de marché, dont on dit pourtant qu'elles n'ont plus de frontières. Incarnation d'un pays, l'Equipe nationale de football devient l'image symbolique de la nation et, grâce à la couverture planétaire que lui assure la télévision, elle contribue fortement, désormais, à répandre l'image d'un pays, au même titre que les facteurs culturels.» Que nous réserve cette nouvelle saison footballistique ou plutôt à quel décor aurions-nous droit ' Malin celui qui répondrait à cette question. Nos stades font peur, font même fuir, souvent on y réfléchit par deux fois avant de prendre la décision d'aller passer un bel après-midi. Dieu merci, toutes les rencontres ne se ressemblent pas. Et pourtant beaucoup a été fait pour freiner cette violence, beaucoup a été dit sur la responsabilité des uns et des autres. A une question d'un journaliste du quotidien Le Monde qui voulait savoir ce qu'on entendait par responsabilité pénale, sociale, civile, le sociologie Patrick Mignon dira, «cherche-t-on un coupable ' Le coupable a-t-il commis un délit ' Est-ce un coupable civil, car dans toute organisation d'événement, il y a une responsabilité civile. Dans ce cas, ce serait les organisateurs. Est-ce une responsabilité sociale ou morale, auquel cas le club peut être considéré responsable de ses supporteurs». Comment alors «casser» cette ambiance étouffante, celle-là même qui fait fuir les familles et les jeunes supporters amoureux de la balle ronde ' La question reste, et restera encore posée dans son contenu. On prépare la rentrée mais dans cette rentrée, il faudrait aussi se préparer pour faire échec à cette violence pour que cette nouvelle saison soit différente. Sous d'autres cieux, l'ambiance est souvent plus virulente certes, mais nos villes, elles aussi, ont connu des situations inquiétantes. L'expérience a démontré si l'on regarde de plus prés, les motifs qui font que nos stades font peur, c'est parce que comme l'explique, à juste titre, le sociologue français Patrick Mignon «ce que cherchent dans ce cas-là les supporteurs, c'est comme dans tout défi, à mettre plus bas que terre les adversaires, à trouver les formules chocs les plus dures pour sortir triomphants de ce défi entre supporteurs». A cet élément de réponse, nous avons fait une relation entre ce qui se passe chez nous et ce qui est réprimé ailleurs. Il est remarqué l'absence de communication en direction des supporters des clubs qui sont accompagnés par un grand nombre de fans par rapports à ceux qui n'enregistrent qu'un faible pourcentage. Il y donc naissance d'une compétition très forte entre les groupes de supporteurs de ces clubs. Ceci amène les experts à parler d'une nécessité, voire impérieuse nécessité à mettre en place non seulement des comités, mais aussi et surtout une structure solide que l'on pourrait même qualifier de direction des supporters, pourquoi pas ' Ce département comporterait, un peu comme en Allemagne, une dimension de travail éducatif, préventif. Et d'une certaine manière, pour que le club de football apparaisse autant comme un élément social et culturel d'une ville ou d'une région que comme une entreprise de spectacle dont le but essentiel est de rentabiliser ses investissements. Il serait également opportun que ces directions ou comités développent une communication durable avec son environnement immédiat dans un premier temps, avant d'élargir son image de marque à d'autres régions du pays pour en faire un exemple en cas de réussite. L'élément accompagnateur, à ne pas négliger, est le travail de la ligue en direction du corps arbitral. Les différentes saisons secouées par des cas de violences, rappellent également que certaines rencontres ont flambé du fait du faible niveau de certains arbitres. La responsabilité de la Ligue serait alors de mise. Pourtant, tout le monde est d'accord pour dire que le football a bien conquis le monde de façon pacifique alors que la violence, elle, s'est faite imposée puis entretenue par ceux qui n'ont rien à voir avec les sports. C'est véritablement un tir au but, droit au fond des filets du politiquement correct ! Les sociologues du sport ont longtemps cherché des causes extrinsèques à cette passion. Mais ils ont en grande partie échoué à fournir des explications. «C'est un sport instable, disent-ils, voire imprévisible», écrivait un journaliste à propos de la violence. Que les gestionnaires de ce sport réfléchissent sérieusement et trouvent une solution, la manière à faire jouer pour contrecarrer ce phénomène qui asphyxie le football.
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hichem H
Source : www.lnr-dz.com