Le quotidien est fait de violences portées par la force physique ou morale fondée, celle-là sur une ascendance que l'on a sur quelque individu ou groupe d'individus. La société humaine baigne dans ce concept qui depuis des millénaires constitue le moyen le plus à même de régler les conflits qui l'ont secouée et la secouent encore de nos jours.Le même principe est toujours d'actualité puisque l'on a encore recours à la violence comme méthode dite «efficace» pour mettre fin à une situation de conflit. Irak, Afghanistan, Mali, Kosovo, Ukraine, Liban,Palestine, Israël, la poudrière libyenne, Yémen, Tibet, Syrie... sont autant d'exemples où la violence est omniprésente et est définie comme étant un moyen de règlement des conflits. À la violence on oppose la violence qui est glorifiée par le vainqueur paradant avec sa force pour intimider le vaincu et de là c'est l'exaltation de la force et ses corolaires à destination des masses qui à leur tour en font usage.Cette violence se retrouve donc adoptée dans la société qui dans son quotidien et dans son évolution en use et en abuse. En premier lieu c'est la famille qui en pâtit puisque plusieurs formes de violences y sont présentes, violences verbales, un père autoritaire et tyrannique qui terrorise et la mère et les enfants rien que par ses attitudes et son langage, violences conjugales dont l'épouse est la victime expiatoire. La violence verbale aboutit souvent à une violence physique qui soumet à sa volonté l'objet de cette violence, dans le cas présent l'épouse.Les enfants élevés dans ce milieu subissent ce traumatisme psychique qui les accompagnera leur vie durant, certains useront à leur tour de violences pour s'affirmer, régler un conflit ou pour exercer un ascendant sur les autres. La rue est le premier prolongement de cette violence puisqu'étant un espace ouvert et relativement permissif du fait de l'anonymat et de la non présence de l'autorité au moment où les actes de violence sont commis.On assiste parfois dans les rues à des batailles rangées entre bandes rivales ou habitants de quartiers qui s'affrontent à coups de barres de fer de cailloux ou à l'arme blanche pour assurer son hégémonie et contrôler ainsi un «territoire». Cela s'est vu aussi entre familles habitant le même quartier qui ont d'abord recours à la violence verbale pour ensuite en venir aux mains pour se terminer à l'hôpital ou devant les tribunaux. Une violence au quotidien qui se manifeste aussi dans les écoles entre élèves ou entres élèves, enseignants et administration pour régler un conflit quelconque, le dialogue et la concertation sont mis en veilleuse au profit d'affrontements qui dégradent encore plus les relations entre ces entités.La violence étant devenue la forme de protestation la plus courante dans la société, prend des proportions encore plus dangereuses quand des centaines de citoyens occupent la rue et manifestent violemment contre une décision émanant des autorités, contre une situation quelconque car il y a eu déficit en communication.Ce déficit est tout de suite supplanté par la violence qui devient ainsi une forme de communication. Et à cette violence on oppose souvent la violence représentée par la force publique qui use de violence pour réprimer ces protestations. Cela ne règle pas pour autant le problème car la violence ne peut pas être un moyen de gouvernance.Cette violence qui est déjà présente dans la société est glorifiée à travers les films et les différents supports médiatiques pour la définir comme étant le moyen le plus sur de régler ses problèmes. Et donc, ce battage médiatique installe dans l'imaginaire collectif ce concept qui est repris et utilisé dans le quotidien et qui souvent se heurte à une réalité bien différente faite de résistances et d'oppositions qui ne finissent pas toujours en «happy End».La solution, la meilleure des solutions à ces problèmes de violences serait la communication, le dialogue, la compréhension de l'Autre, la tolérance et le bannissement total du recours à la violence. Car le recours à la violence est un aveu de défaite.M. R.
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Posté Le : 07/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Rahmani
Source : www.latribune-online.com