La violence est-elle violente '

On n'en attendait pas moins d'eux : les Américains du peuple le plus violent de la planète se sont dit prêts à aider l'Algérie pour son gaz de schiste. Halliburton n'a pas précisé quels moyens il allait utiliser, bombarder In Salah avant une intervention au sol puis au sous-sol. Mais c'est au moment où les violences des gendarmes contre une population pacifique du Sud inquiètent chacun(e) que l'Assemblée ouvre sa session sur la violence envers les femmes.Si les islamistes, par leur tendresse envers les femmes, ont déjà violemment contesté l'avant-projet, il est à parier que les députés adopteront la loi, s'étant déjà violemment opposés à toute baisse de salaire. Mais ils auront quand même à statuer sur ce bilan de la gendarmerie pour l'année écoulée : 261 femmes décédées suite à la violence de leurs maris.Evidemment, ce ne sont pas les mêmes gendarmes qui s'en sont pris aux manifestants d'In Salah, même s'il y avait de nombreuses femmes parmi eux. Mais la violence est bien là, à l'image de l'exploitation du gaz de schiste qui consiste à violenter la terre pour la fracturer et en tirer de l'énergie qui, physiquement, est en elle-même une forme de violence puisqu'elle conduit les Etats à en user (de violence) pour s'en emparer. Pour résumer sans violence cette situation, il faut peut-être rappeler la violence de l'histoire, celle des Etats américain et algérien, sans oublier celle de la femme elle-même.Imaginons une femme battue par Sonatrach qui demande de l'aide aux Etats-Unis pendant que les gendarmes algériens lui interdisent de parler en anglais et la frappent avec des bouteilles de gaz de schiste pour l'inscrire ensuite dans le bilan des femmes battues à voter par l'Assemblée. Que se passerait-il ' Rien. Son mari, son frère ou son père la battraient pour lui apprendre à se mêler d'énergie. Elle qui est pourtant la seule à faire des enfants et donc à transformer l'énergie.