Algérie

La violence dans les stades n'est pas une fatalité


La violence dans les stades n'est pas une fatalité
Véritable fléau, la violence dans et aux abords des stades de football touche de nombreux pays, et ce, depuis de nombreuses années. Certains pays plus que d'autres ont réussi à réduire ce phénomène de manière sensible après avoir mis en place un véritable arsenal juridique, mais aussi un travail de sensibilisation.Reflétant l'image de la société, le stade est devenu un exutoire pour des milliers de jeunes qui viennent exorciser leur haine et leurs problèmes du quotidien le temps d'un match. Et pour bon nombre d'entre eux, seule compte la victoire de leurs favoris. L'adversaire n'est là que pour accepter sa propre défaite. L'esprit de Coubertin semble s'être effrité au fil des ans.Et les stades se sont transformés en lieux où des irréductibles viennent pour en découdre. Et il ne se passait pas une année où on n'enregistrait pas des dépassements avec leurs lots de blessés et de morts. Au Pérou, en 1967, 320 personnes ont trouvé la mort à cause d'un but refusé au Pérou face à l'Argentine.Quarante personnes sont mortes une année auparavant en Turquie, dont 27 à coups de couteau. Le 10 mai 2001, 126 supporters périssent lors du match Hearts of Oaks - Kumasi, quand les supporters se sont mis à jeter des projectiles après la défaite de leur équipe. La riposte de la police qui a lancé des grenades lacrymogènes a provoqué un mouvement de panique, d'autant plus que les portes du stade étaient fermées. L'affrontement entre les supporters des Orlando Pirates et les Kaizer Chief en 1991 après l'annulation d'un but à coûté la vie à 40 personnes.L'exemple anglaisBeaucoup estiment que le drame du stade du Heysel de Bruxelles, qui a coûté la vie à 39 personnes, lors de la finale de la Ligue des champions de 1985 entre la Juventus et Liverpool, a été le véritable électrochoc qui a conduit à la lutte efficacement contre la violence, notamment en Angleterre.En plus de cinq ans de suspension des compétitions européennes infligés par l'UEFA aux clubs anglais, les autorités britanniques ont, en plus d'avoir rénové les stades avec la mise en place de caméras, durci leur législation pour combattre les hooligans. La vente d'alcool est interdite à l'intérieur des stades à la fin de 1985. Les supporters violents sont, depuis 1986, bannis des stades. Les chants injurieux ou racistes, ainsi que les jets d'objets sur les joueurs ou l'envahissement de terrain sont sévèrement punis, et ils peuvent coûter la prison à leurs auteurs.Ceci, en plus du fait que les supporters fichés sont obligés de se présenter au commissariat les jours de matche. La police s'est également impliquée pour démanteler les noyaux durs. Elle n'a pas hésité à utiliser les écoutes téléphoniques et les infiltrations pour arrêter et condamner les chefs. Le billet d'entrée au stade coûte dix fois plus cher aujourd'hui. Les pays comme l'Italie ou la Russie s'inspirent désormais du modèle anglais pour venir à bout du phénomène de la violence.


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