L'épiphénomène de la recrudescence de la violence dans les stades revient sur le tapis une énième fois, d'où la lancinante question de savoir comment éradiquer les comportements violents et antisportifs ' Cette saison a été particulièrement insipide en considération de la qualité du football algérien, en chute libre.Les faits rapportés par la presse spécialisée dans les compétitions footballistiques interpellent les autorités chargées de la gestion du sport en général et du foot en particulier, où se déroule l'essentiel de la problématique de la violence et de l'incivisme dont des jeunes «supporters» sont les acteurs et auteurs de comportements, à plus d'un titre répréhensibles. Les tribunes sont devenues des arènes de combat, des espaces d'insultes, où sont proférés des insanités envers les joueurs, les dirigeants, les représentants de l'ordre public et même envers les personnalités étatiques lors des matchs phares marquant la phase finale de la Coupe d'Algérie, tout un symbole de la République qui est diffusé par des canaux médiatiques à une échelle dépassant de loin le territoire national.
L'image sportive de l'Algérie est ainsi salie par des énergumènes qui vont au stade pour se défouler physiquement en provoquant des bagarres, en utilisant tout un arsenal de produits pyrotechniques, de fumigènes, de pierres, d'armes blanches, ainsi que d'une panoplie d'objets contondants, pouvant occasionner des tragédies.
Lors de chaque match, il y a des agressions physiques disparates allant de la simple blessure de supporters sans gravité, généralement non répertoriée, jusqu'à des accidents bien plus préoccupants, telle l'action de crever un ?il, de balafrer, de rosser sévèrement un fan, au point de le tuer. Il est arrivé dans nos stades que des policiers dans l'exercice de leurs fonctions soient tués. Les auteurs de ces méfaits sont généralement des adolescents ou de jeunes adultes exclus des rouages de prises en charge, normalement prévus dans les encadrements de la société, par les institutions dans le cadre des actions de prévoyance de la délinquance juvénile.
Les débordements dépassent l'entendement en gravité et leurs solutionnements demeurent absents. Il est primordial de cibler les causes de ce déferlement de la dégradation de notre sport, parmi lesquelles nous pouvons citer le laxisme du ministère, l'incompétence des dirigeants de club, ainsi que celui des présidents parachutés dans le domaine de l'éducation sportive. Ils ne sont là que pour des raisons pécuniaires.
Le sport-roi en Algérie est devenu une affaire de marchandages, de gros, de ristournes sur les fabuleux contrats établis pour des joueurs qui n'ont pas les capacités dignes d'évoluer dans le haut niveau, ni même celui de l'exemplarité sur le terrain, reflétant l'esprit sportif et le respect fondamental des adversaires. L'absence des écoles de formation, et de préparation des futures générations fait abondamment défaut, alors que l'Etat investit plus qu'il ne faut, pour que l'Algérie ait des niveaux de représentativité honorable.
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Posté Le : 15/05/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com