Algérie

LA VIOLENCE DANS LES STADES


La période postcoloniale a fait basculer chronologiquement notre pays, de la modernité à la corruption, de la corruption à la folie, de la folie à la démence, de la démence à la bestialité. Aucune raison au monde ne pourrait justifier ce parcours, pour un peuple qui a trouvé un pays bâti, structuré et prêt à aller de l'avant. Aucune explication sociologique ne pourrait être donnée à ce cheminement, si ce n'est l'évolution d'évènements voulus, contrôlés et forcés qui a mené à une régression des mentalités.Ce qui se passe actuellement dans notre pays et en l'occurrence chez nos jeunes dans les stades montre explicitement cette descente aux enfers. Cette jeunesse qui est né dans le sang, a vu et vécu les scènes les plus horribles de la décennie noire et un conservatisme religieux moyenâgeux, se retrouve sans espoir d'un avenir certain.
Ayant été complètement ignorée pendant une trentaine d'années par les pouvoirs publics, cinquante pourcent d'entre eux se retrouve marginalisé. Le chômage, le système éducatif, le manque d'initiatives, de ressources, d'encadrement, de laisser faire, de motivation ont fait naitre un sentiment de frustration psychologique inadmissible pour un jeune de trente ans qui aspire à vivre, à fonder un foyer et à bâtir un avenir.
Aucune prise en charge, ni modèle de vie et de réussite ne leur a été proposés.
Cette frustration a donné naissance à toutes les possibilités de survie, du commerce informel à la Harga et au crime à rançons. L'important est de survivre.
L'Algérie compte environ 65% de jeunes de moins de trente ans. Un potentiel humain que pas mal de pays occidentaux nous envient. Cette jeunesse est abandonnée à elle-même dans l'errance la plus totale. Non considérée par leurs aînés et leurs dirigeants, elle s'adonne à tous les vices destructeurs.
La revanche de ses jeunes contre la société, qui n'a rien à leur offrir, se justifie par des instincts violents et criminels. Du problème de salubrité dans nos villes, en passant par les vols, les crimes, les Kidnappings, le banditisme, les viols, la destruction de biens publics et les drogues très nocives, apparues ces derniers temps, le jeune n'a plus rien à perdre et par conséquent ne craint plus personne.
C'est nous et eux, contrairement à nous ou eux.
La frustration et le désarroi dans lesquels se retrouve cette jeunesse, se répercutent automatique sur la société qui elle-même se recherche et essaye de se maintenir dans le correcte.
Sont-ils à blâmer pour les erreurs commises par une société et un système politique rigide et défaillant qui perdure'
Ces jeunes délaissés, nés de la violence ne peuvent régénérer que la violence dans un système qui s'éternise.
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