Algérie

La violence comme héritage



La violence comme héritage
«Enfance: zéro violence, zéro silence»Les chiffres sur les violences faites aux enfants ne sont pas le reflet de l'Algérie. Le représentant de l'Unicef en Algérie, Thomas Davin, est formel là-dessus.Les chiffres sur les violences faites aux enfants «ne sont pas le reflet de l'Algérie», a déclaré dimanche dernier à Oran le représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en Algérie, Thomas Davin.S'expliquant quant à son appréciation, il a tenu à préciser que «l'Algérie a ratifié depuis très longtemps la Convention relative aux droits de l'enfant», Davin, lors d'une rencontre tenue dans la capitale de l'Ouest, sur la campagne «Enfance: zéro violence, zéro silence».«Au niveau du normatif dans lequel s'inscrit le pays, la violence est combattue depuis très longtemps», a-t-il observé, rappelant que «la police et la gendarmerie algériennes ont conçu des cellules spécifiquement dédiées à la protection de l'enfant longtemps avant que la Convention des droits de l'enfant ne soit créée».«Les statistiques autour de cette question ne sont donc pas représentatives de normes sociales», a insisté le représentant de l'Unicef, qui a estimé que «les normes sociales sont le reflet d'un engagement qui démarre au niveau de l'individu et de la famille».Au niveau mondial, les chiffres sur les violences dont sont victimes les enfants sont «inquiétants», a-t-il admis précisant que «presque 100.000 enfants meurent chaque année de violences à l'échelle planétaire». Au niveau algérien, une enquête a été menée dans l'ensemble du pays en 2012/2013 par l'Unicef et les autorités algériennes concernées. Ces chiffres ont trait au fait que 86% des enfants interrogés ont répondu «oui» à la question de savoir s'ils estimaient avoir été «victimes d'une punition, psychologique ou physique, extrêmement sévère», a indiqué Davin. «Ces chiffres interpellent parce qu'il est établi que les enfants victimes de violences souffrent beaucoup plus longtemps que la violence elle-même» a-t-il relevé, expliquant que «ce sont des enfants pour lesquels l'impact va être vécu quelquefois tout au long d'une vie».Le représentant de l'Unicef à Alger a ajouté que «malheureusement, presque une fois sur deux, les enfants victimes de violence vont répéter cette violence envers leurs propres enfants, parce qu'ils estiment que c'est comme ça qu'on doit faire».«Quand on parle de violences faites aux enfants, il faut réfléchir à ce qu'on peut faire pour prévenir et accompagner les enfants victimes. On ne peut le faire qu'ensemble, c'est un travail multisectoriel, à mener par tous, à commencer par les enfants qu'ils soient victimes ou témoins, par les familles, les écoles, la société civile, et les institutions», a préconisé le représentant de l'Unicef. Davin était accompagné à cette occasion de l'ambassadrice de bonne volonté de l'Unicef, la championne algérienne de judo Salima Souakri qui a réaffirmé son engagement, au titre de la prévention et de la lutte contre la violence, sous toutes ses formes.Le président de l'Assemblée populaire de la wilaya (P/APW), ainsi que la direction de l'action sociale (DAS), le mouvement associatif local, des cadres de la Sûreté nationale, des magistrats et de nombreux élèves, étaient présents à l'ouverture de ces travaux.




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