Algérie

La violence a pris une proportion alarmante dans le pays


La violence a pris une proportion alarmante dans le pays
Le drame survenu au stade de Tizi Ouzou n'est pas un fait nouveau ou un simple incident qui peuvent arriver dans n'importe quel stade du monde. Ce drame n'est autre qu'un échantillon de la violence extrême qui a pris une proportion alarmante dans le pays.Ce n'est pas uniquement dans les foyers, les marchés, les stades où dans la rue que la violence a pris de l'ampleur dans le pays. Ce sont les écoles, les administrations et même dans les mosquées et autres lieux qui se voient également contaminés par ce phénomène. Même les infirmiers et les médecins n'échappent pas aux agressions au sein même des cliniques et des hôpitaux. C'est par des coups de poing et de pieds qu'un professeur-réanimateur fut corrigé par les membres d'une famille dont le patient a été admis dans les services d'un hôpital d'une ville de l'Est algérien. La victime n'a même pas voulu déposer plainte, elle a ramassé ses affaires, jurant de ne plus remettre ses pieds dans cette ville. Personne ne pourrait penser que le réanimateur en question pourrait trouver une autre ville où il pourrait exercer sans faire l'objet de violences. C'est le même cas dans les guichets et les bureaux de la majorité des administrations du pays. Chaque jour, des milliers de cas de violences sont signalés dans les locaux des APC, daïras, wilayas, banques, postes et autres édifices publics. Si les citoyens sont souvent à l'origine des agressions à l'encontre des commis de l'Etat, les agents et les fonctionnaires n'hésitent pas également à utiliser la force et répliquent par l'agression. Les plus sages d'entre eux ne réagissent pas sur le champ mais préfèrent défier leurs adversaires, les invitant à les attendre dehors après les heures de services. Jusque là, nous avons donné uniquement les cas de violences physique. Pour les agressions verbales, nous pouvons remplir chaque minute des milliers de pages du moment qu'elles sont fréquentes. La société algérienne de tout âge s'est familiarisée et habituée avec ce genre de calamité. «Je ne vous agresse pas, c'est uniquement ma façon de parler.» Telles sont les justifications de la majorité de cette catégorie qui hausse le ton à l'encontre d'une personne qui ne partage pas leur idée ou qui donne un refus à une quelconque demande. Ce qui est vraiment regrettable, étrange et inacceptable est le silence de nos responsables qui ne réagissent qu'après un incident où un drame. C'est à ce moment-là que les enquêtes seront ouvertes pour identifier et appréhender les auteurs qui seront punis où incarcérés. Quant aux victimes, il n'existe pas 36 000 solutions pour les «consoler» : les blessés seront soignés et peut-être indemnisés alors que les morts seront enterrés. Il n'y aurait pas de vainqueur, car dans les deux camps, c'est la consternation, la haine, le deuil et beaucoup de regret. Il est de même pour les familles qui seront choqués et abattus que ce soit pour les auteurs ou pour les victimes. Les dossiers étudies seront clôturés, ficelés et classés dans les archives. Ce n'est pas fini, il y aura chaque jour des dizaines et des dizaines de nouveaux cas liés à des affaires de violences, qui viendront encombrés les bureaux des services de sécurité et des tribunaux. En revanche, et contrairement aux procédures judiciaires, aucune enquête ne sera ouverte par les services concernés pour comprendre les causes et les raisons ayant poussés les auteurs de ces violences à se comporter de la sorte. Les résultats de ces enquêtes serviront à étudier et à mettre en place les moyens nécessaires et adéquats susceptibles d'empêcher ces violences et d'éviter d'autres drames. A ce sujet, des études ont été élaborées et ont donné des résultats satisfaisants et remarquables. A titre d'exemple, nous ne trouverons plus des forces de police dans les terrains de football où seuls les stadiers sont chargés d'assurer, l'accueil, le placement et la sécurité du public. Nous ne trouverons plus de grillages qui séparent les gradins, les tribunes et les terrains. Les supporters se trouvent à un mettre du terrain mais personne n'ose pénétrer sur la pelouse verte où jeter de lancer des projectiles sur les joueurs. Ce n'est pas malheureusement le cas pour nous où la présence des forces de police et les murs de grillages tissés autour de la pelouse n'ont pas empêché les actes de violences.


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