Algérie

La ville, ses saints et ses poètes



La zaouia TidjaniaSituée à 70 km du chef-lieu de wilaya, la zaouia Tidjania de Aïn Madhi attire de très nombreux visiteurs venus du monde entier. Fondée par Si Ahmed Tidjani, né en 1735 à Aïn Madhi, la zaouia est devenue avec le temps un centre de rayonnement spirituel et cultuel qui a même ses annexes à Oued Souf, Adrar et Ouargla. Devant l'afflux sans cesse croissant des visiteurs, il a été décidé de la construction d'un hôtel d'une capacité de 75 lits ainsi que d'autres infrastructures d'accueil dont entre autres une salle de conférences de 1.500 places. D'autant plus que la région regorge de trésors archéologiques et préhistoriques qui en fait aussi une destination privilégiée, mais, contrairement au tourisme spirituel qui n'a pas besoin de marketing, l'autre, le tourisme archéologique est encore au stade embryonnaire et il n'y a, nous dit-on, que quelques rares initiés et universitaires qui viennent à Aïn Madhi. Chez l'habitant, on y mange un délicieux couscous sucré arrosé de l'ben. Ici on l'appelle Sfouf et il est très prisé pendant le mois de Ramadhan.Lazhari Labter« Imprévisible, rebelle, indomptable, mais généreux, le M'zi est à l'image de ces Laghouatis insoumis, fiers, orgueilleux, vertueux et durs mais dont le c?ur déborde d'amour, de générosité, d'hospitalité et de fraternité pour leurs semblables et d'un attachement profond pour cette oasis nourricière qui les avait façonnés au cours des temps et pour laquelle, en retour, ils vouent un amour d'une grandeur infinie, un amour qui frise parfois le culte. » Ces mots sont de Lazhari Labter, écrivain, poète et éditeur qui a publié un magnifique recueil de nouvelles, « La cuillère et autres petits riens », où il raconte avec beaucoup d'émotion et de talent ses souvenirs d'enfant du peuple à Laghouat quand, le jour de paie, le père achetait des beignets à sa marmaille. Mais le monde de l'édition connaissant d'énormes difficultés, Lazhari Labter est obligé de mettre la clé sous le paillasson. Dommage pour celui qu'on appelait « l'éditeur des coups de c?ur ».Le musée chargé d'histoire« C'est dommage qu'autant de richesses historiques et archéologiques sommeillent et ne servent souvent qu'à garnir les vitrines. » Celui qui parle ainsi est un jeune étudiant en histoire qui déplore que le musée de Laghouat, qui recèle de trésors inestimables, soit si peu visité. Notamment par les jeunes générations. Pourtant, ce musée est lui-même une histoire. C'est un très bel édifice construit en 1900 et le bâtiment était initialement destiné à abriter une mosquée. En 1955, il devint une cathédrale avant de retrouver sa fonction initiale de musée. Cependant, il sera parfois abandonné à son sort jusqu'en 2004 où il sera ouvert au public avec des trésors archéologiques datant de 7.000 ans. Le musée sert parfois de café littéraire. Rarement. Non pas à cause du café. Mais de la littérature.


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