Algérie

La ville étouffée par une station de bus



La station de bus de Thénia n'en finit de semer la zizanie dans une agglomération déjà réduite en peau de chagrin par un séisme de 2003 dont elle ne s'est jamais remise. En effet, ce chef-lieu de daïra qu'est l'ex-Minerville est situé à une dizaine de kilomètres de Boumerdès.
Il se trouve à la jonction de la RN 12 et de la RN 5 et même si une déviation mène vers la ville, il n'en demeure pas moins que la circulation y est très dense car tous les bus vers l'est de la wilaya et du pays y passent. Le spectacle de cette station improvisée est celui d'une dizaine de bus allant et venant vers l'est des deux côtés de la chaussée. Il n'est pas rare donc qu'un bouchon se forme et que la circulation y soit bloquée. Si l'on y ajoute les étals installés sur le trottoir, on devine que même les piétons n'arrivent pas à se frayer un chemin. Ils sont souvent obligés d'emprunter le bitume, gênant ainsi les automobilistes. Plus haut, c'est le marché quotidien. Ainsi, le comble est atteint et le goulot d'étranglement achève d'entraver complètement le flux des voitures et des citoyens de la ville. Pourtant, juste à côté de la grande placette, un terrain vague né de la destruction totale d'un immeuble constitue un lieu privilégié en retrait de la voie principale pour constituer un arrêt pour les bus se dirigeant vers l'est. Quant à ceux se rendant à Alger, ils peuvent stationner en contrebas. Cette solution évidente permettra d'éviter d'avoir des bus à l'arrêt en parallèle des deux côtés de la chaussée et libérera un tant soit peu la circulation dans un sens puis dans un autre. Mais la ville de Thénia donne l'impression d'un ensemble urbain qui se meurt. Certes, le séisme a ébranlé la ville détruisant une grande partie de son tissu urbain mais aucun projet de réoccupation du tissu urbain n'a germé des décombres depuis 2003. Les litiges autour des terrains ne doivent aucunement exclure l'intervention des pouvoirs publics pour le réaménagement du centre-ville. Quand on voit que des villes moins prioritaires ont bénéficié d'enveloppes conséquentes pour le revêtement et le bitumage (exemple le chef-lieu de wilaya), on est en droit de s'interroger sur l'ostracisme des responsables. Deux poids deux mesures '


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