Les pluies torrentielles ont commencé en fin de journée de mercredi
Plusieurs dizaines de familles des quartiers populaires encourent de grands risques tels les effondrements et les inondations.
Même si les autorités locales, à leur tête les responsables des services hydrauliques ont la prédisposition à tranquilliser les esprits en minimisant les intempéries et leurs dégâts, le drame est, par contre, effectif pour les populations d'Oran. La situation est plus préoccupante vu la noyade à laquelle dont a été vouée la ville durant les dernières 48 heures suite aux fortes trombes qui l'ont marquée. Les dégâts occasionnés sont tout aussi importants.
Les pluies torrentielles dépassant de quelques crans les 100 mm, ont commencé en fin de journée de mercredi. Jusqu'à vendredi matin, elles ne se sont pas estompées. Elles n'ont pas fait le bonheur des Oranais, en particulier ceux du centre-ville, qui continuent à vivre le cauchemar des effondrements, des affaissements de terrain et des infiltrations des eaux dans leurs habitations.
Ainsi, la nature qui s'est mise soudainement en furie a été à l'origine de la fermeture de plusieurs routes et de plusieurs ronds-points comme ceux d'Es Sedikia et du Palais d'or du futur centre-ville d'Oran, le quartier El Akid-Lotfi. La voie express liant Bir El Djir (est d'Oran) aux Amandiers (ouest d'Oran) est, dans plusieurs tronçons, envahie par les eaux pluviales provoquant d'énormes bouchons de circulation. Les rues et les ruelles des quartiers populaires comme Derb et Sidi El Houari ont, du coup, changé de look en se transformant en grands fleuves urbains débordant de partout et charriant tout objet se trouvant sur leur chemin, boue et déchets ménagers. Des avaloirs, installés dans plusieurs axes routiers refoulaient de grandes quantités d'eau de pluie. Celles-ci allaient dans tous les sens en créant d'énormes flaques d'eau au milieu de la chaussée. La rue Philippe, située en contrebas de la place d'Armes, a été complètement inondée. Le même constat est relevé dans le boulevard Maâta (ex-Valero), ce dernier était méconnaissable. Idem au niveau du boulevard Mascara. Le même topo a été constaté au niveau de la placette Gambetta qui a vite fait de se transformer en un grand lac recueillant tous les écoulements venant des rues d'Arcole et de l'avenue Canastel.
L'Usto et Saint-Eugène n'étaient pas en reste. Plusieurs habitations des localités comme Petit Lac dans la commune d'Oran, ainsi que Mers El Hadjadj et Sidi Chahmi, ont connu des infiltrations d'eaux pluviales.
Les habitants, dont les demeures sont menacées par les effondrements, n'ont rien trouvé de mieux pour exprimer leur ras-le-bol de ces situations récurrentes que d'appeler les pouvoirs publics pour l'accélération des opérations de leur relogement. «Ici à Derb, nous encourrons les risques d'être surpris par des effondrements», a affirmé un occupant d'un vieux bâti. Plusieurs dizaines de familles des quartiers populaires qui encourent des grands risques comme les effondrements et les inondations provoquées, comme à l'accoutumée, par de fortes rafales. Où sont donc les avaloirs pour lesquels se sont engagés les services publics' «Les grands développements opérés ces dernières années apporteront beaucoup d'améliorations», semblent vouloir dire les responsables locaux. «Ces améliorations seront constatées de visu à la faveur de la finalisation et de la réception des chantiers lancés comme ceux du tramway», a-t-on expliqué. En tout état de cause, les fortes pluies et les vents sont, à Oran, synonymes de grandes difficultés. El Bahia n'est plus cette belle ville aux couleurs chatoyantes des années 1980.
Derrière le Front de mer est dressé un grand front qui abrite toutes sortes de misère. Aujourd'hui, elle est en proie à la régression au moment même où l'on tente, tant bien que mal, de colmater, ici et là, une plaie aussi béante.
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Posté Le : 27/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com