Algérie

La ville des sources manque d'eau



Paradoxalement, la ville de Miliana, réputée pour ses nombreuses sources, se trouve elle aussi confrontée à ce problème. Ce sont particulièrement les villages situés en aval du chef-lieu de la commune qui sont le plus touchés, nous dira un responsable de  l’Algérienne des eaux, une situation qui s’explique, selon le même intervenant, par le fait que des riverains utilisent l’eau potable pour irriguer leurs vergers. On sait que la population des localités de Zougala et El Anasser, situées en contre-bas de la ville, tentent de redynamiser la culture potagère, mais dans une proportion ne nécessitant pas un apport en eau qui priverait une grande partie de la ville du précieux liquide. Concrètement, le problème est à chercher du côté du réseau hydrique, reconnaissent des employés de l’ADE et de l’hydraulique. En effet, il y a lieu de souligner que les canalisations de la ville, toutes dimensions confondues, sont dans un état de dégradation avancé en raison de leur vétusté. Aussi, on note des déperditions d’eau au quotidien, puisque les services compétents font état de plus de 7 fuites signalées par jour, étant entendu qu’il pourrait y en avoir d’autres. Les interventions des agents de l’ADE et de l’hydraulique sur ce réseau se déroulent souvent dans de mauvaises conditions en raison d’un déficit flagrant en moyens humains et matériels, nous dit-on. Aussi, l’ADE fait dans le tâtonnement, selon l’expression reprise par un intervenant, puisque les travaux sont effectués au moyen de simples pioches. «Il arrive, ajoutera la même source, que les agents creusent à la main, car les excavateurs et coupeuses d’asphalte font défaut.» Autant de facteurs qui font que le débit en eau est insuffisant en été, d’après nos interlocuteurs. Pour autant, la situation s’est améliorée depuis 2009, date à laquelle la gestion de l’approvisionnement des abonnés en eau potable est passée de la municipalité à l’ADE, a indiqué le même responsable rencontré au siège de l’ADE de cette ville. A signaler que des projets pour pallier cette situation sont en cours de réalisation. Il s’agit dans un premier temps de la mise en exploitation, à la fin de l’année en cours, d’un forage de 12 l/s et d’un autre pour renforcer la dotation en eau potable qui est actuellement de l’ordre de 2 h/j. L’autre projet consiste en la réhabilitation du réseau hydrique pour lequel un montant de 40 milliards a été consenti. Les travaux prendront d’abord en charge 65 km de canalisations de toutes dimensions, alors qu’il est prévu d’autres opérations de même nature qui se dérouleront en temps opportun et en fonction des montants alloués, a-t-on encore appris de même source. En attendant, c’est la source de Tala ou Chiba, un point d’eau, qui connaît une grande affluence par tous les temps en raison de la qualité exceptionnelle de ses eaux.

 


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