Une vue de la ville des GenêtsJusqu'à quand les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou devront continuer à payer les frais de ces actions de protestation.Décidément, les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou sont condamnés à revivre le même cauchemar et ce, presque de manière régulière. Hier aussi, la ville de Tizi Ouzou était complètement bloquée et isolée. On devine aisément le climat de cacophonie généralisée et les désagréments indescriptibles qu'ont subis les citoyens des quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou en ce premier jour de la semaine, qui intervient après un long week-end (avec les fêtes du jour de l'An et du Mawlid Ennabawi respectivement célébrées jeudi et samedi derniers). Hier, donc, au moment où ils s'y attendaient le moins, des milliers d'automobilistes ont été désagréablement surpris par le fait qu'accéder à la ville de Tizi-Ouzou était une mission impossible. Les initiateurs de cette action de protestation, qui a pratiquement paralysé toute la ville de Tizi Ouzou, sont les propriétaires des bus transportant des étudiants et des bus assurant les navettes entre les différentes nouvelles gares routières et le centre-ville. C'est au niveau de la Route nationale n°12, au lieudit Irehalen (Oued Aïssi), cinq kilomètres à l'est du chef-lieu, Tizi Ouzou que les protestataires ont élu domicile. «Même à pied, il était impossible de rejoindre l'autre partie de la RN 12, car la route était complètement obstruée à cause des bus qui ont été alignés l'un derrière l'autre, sans laisser le moindre espace entre eux», nous a confié Massinissa B., transporteur de marchandises, résidant au village Sikh Oumeddour, qui a été contraint de sacrifier à son corps défendant une journée de travail. Par ailleurs, la même action de protestation a été observée au niveau de la gare routière interwilaya, sise au lieudit Kef Naâdja. Tout accès à l'intérieur de cette station de transport était impossible car l'ensemble des entrées ont été aussi bloquées par des bus. Les voyageurs, qui devaient regagner leurs lieux de travail, les étudiants et les citoyens en général devant se rendre à Alger, Béjaïa, Boumerdès et à d'autres wilayas étaient complètement désemparés. Ils ne pouvaient ni avancer ni reculer. Les raisons de la colère exprimée par les propriétaires des bus de transport ont trait à l'arrivée dans la wilaya d'un nouveau propriétaire de plus de 170 bus, apprend-on. Ce dernier aurait soumissionné pour le marché de transport et serait parvenu à conquérir ce dernier avec une grande facilité-compte tenu de son offre élevée qui ne pouvait faire l'objet d'une quelconque concurrence de la part des autres postulants. Ce qui n'a pas été du goût des transporteurs en question. Ces derniers risquent de se retrouver ainsi du jour au lendemain sans emploi. C'est du moins l'information que nous avons pu recueillir de diverses sources, car parvenir aux lieux de la contestation était impossible durant toute la matinée et en début d'après midi, hier.Cette action de protestation a pénalisé des milliers de citoyens. Il s'agit notamment des automobilistes et des voyageurs en provenance de plusieurs localités de la wilaya comme les daïras d'Azazga, Mekla, Fréha, Azeffoun, Larbaâ Nath Irathen, Aïn-El-Hammam, Bouzeguène, Ath Yenni, Ouacif, Ouadhias, etc. Afin de pouvoir contourner cet obstacle, des centaines, voire des milliers, d'automobilistes ont tenté d'atteindre la ville de Tizi Ouzou en passant par Tamda, via la route de Ouaguenoun. Mais ce choix n'a, en réalité, fait qu'empirer les choses. Devant l'afflux gigantesque des véhicules, dépassant de loin les capacités de ce chemin de wilaya, la circulation automobile a été tout bonnement bloquée. De ce fait, tout accès à la ville de Tizi Ouzou par l'entrée Est était quasiment impossible. Pourtant, de nombreux citoyens devaient impérativement se rendre dans la ville des Genêts pour des urgences.C'est le cas d'une famille venue d'Azazga et dont le père devait subir, hier matin, une intervention chirurgicale au service de neurologie du Centre hospitalo-universitaire «Nedir Mohamed». De nombreux autres citoyens ont dû endurer le calvaire face à cette situation engendrée en grande partie par un manque flagrant de communication entre les autorités locales et les citoyens. Jusqu'à quand les habitants de la wilaya de Tizi-Ouzou devront continuer à payer les frais de ces actions de protestation, dont le seul à être pénalisé reste bien entendu le simple citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer'
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Posté Le : 05/01/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aomar MOHELLEBI
Source : www.lexpressiondz.com