La ville de Thénia paralysée par une grève générale Boumerdès

Thénia, à l'est de Boumerdès, était hier déclarée ville morte. Elle a été paralysée par un mouvement de grève générale enclenché par ses habitants. Les commerçants ont baissé rideau, les transporteurs garé leurs bus et les lycéens boudé les classes pour répondre au mot d'ordre de grève générale pour exprimer leur colère contre plusieurs problèmes pourrissant le quotidien des habitants de cette localité à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya et qui a payé gros lors du séisme de 2003.
Les manifestants ont observé un rassemblement devant le siège de la daïra ' c'est le deuxième sit-in à être observé depuis la mise en service de la nouvelle station de bus une vingtaine de jours auparavant. Les manifestants se sont révoltés contre la mise en service de la nouvelle gare routière située à la sortie ouest de la ville en remplacement de l'ancienne station de bus du stade communal.
Ils justifient leur action par l'éloignement de cette nouvelle gare qui ne répond pas, selon eux, à toutes les catégories d'habitants dont les plus âgés sont contraints de marcher plusieurs mètres pour prendre un bus vers leur destination. L'avis de tout le monde, en tous les cas, n'est pas le même.
Car pour plusieurs autres habitants, la nouvelle gare répond aux exigences d'une station de bus moderne dotée d'abribus et de quais et elle ne causera pas de désagréments aux automobilistes et autres usagers de la route comme l'était l'ancienne station de bus située à la sortie est de la ville. Celle-ci était la source de plusieurs désagréments dont des embouteillages et d'interminables files de voitures à n'importe quel moment de la journée, fermant totalement la ville à la circulation.
Ces désagréments ont été accentués par la prolifération de commerces de fortune dont plusieurs baraques ont été démantelées récemment par les autorités dans le cadre de la lutte contre l'informel. Les manifestants ont réclamé, par la même occasion, l'octroi de locaux commerciaux à ces vendeurs et l'ouverture du nouvel hôpital de 120 lits ainsi et des artères de la ville fermées en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région et la multiplication d'attentats terroristes dans la commune.