Algérie

La ville de Homs attaquée à l'arme lourde



La présence d'observateurs arabes sur son territoire n'a pas empêché le pouvoir syrien de continuer à  réprimer de la manière la plus sauvage qui soit la population qui persiste à  réclamer le départ du régime.Les forces armées syriennes ont, en effet, lancé hier une nouvelle offensive militaire de grande envergure contre la ville martyre de Homs. But de l'opération menée à  l'arme lourde : reprendre par tous les moyens le contrôle du quartier de Baba Amro réputé pour àªtre un important bastion de l'opposition. Déclenchée à  quelques heures seulement de l'arrivée des observateurs arabes, l'attaque a fait, selon diverses sources, au moins 20 morts. «Des tirs d'obus et de mitrailleuses lourdes ont eu lieu dans le quartier de Baba Amro, faisant dès les premières heures de la journée au moins 13 morts et des dizaines de blessés», selon l'OSDH. La même source a jugé que «le bilan est effrayant et le pilonnage est plus intense que les trois derniers jours». Preuve que la situation est des plus intenables dans la région, l'OSDH avait demandé dans la journée au secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, d'«intervenir immédiatement» pour empêcher un assaut contre l'hôpital AlHikma, situé aux abords du quartier de Baba Amro et «l'arrestation des blessés qui s'y trouvent». Déjà dimanche, le Conseil national syrien avait lancé un véritable «SOS» à  la communauté internationale et annoncé que le quartier de Baba Amro était «assiégé et sous la menace d'une invasion militaire de la part d'une force estimée à  4000 soldats», après trois jours de bombardements continus. Afin sans doute de rassurer l'opposition syrienne qui réclame depuis plus d'une semaine l'intervention urgente du Conseil de sécurité pour arrêter l'effusion de sang, le secrétaire général de l'Organisation arabe des droits de l'homme (OADH), Alaa Chelbi, a annoncé hier que le premier groupe d'observateurs arabes se rendra «dans cinq points chauds en Syrie». «Le premier groupe d'observateurs sera dépêché dans la journée (hier, ndlr) en Syrie pour rejoindre cinq points chauds, à  savoir Damas, Homs, Deraa, Hama et Adlep», a indiqué M. Chelbi, qui figure parmi les observateurs arabes dans ce pays. S'exprimant lors d'une réunion à  huis clos avec les observateurs arabes, le responsable a ajouté que ce premier groupe est composé d'une cinquantaine de personnes représentant notamment l'Algérie, le Maroc, l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Mauritanie, le Djibouti, la Tunisie et l'Irak, ainsi que le  Sultanat d'Oman. Les observateurs arabes séjourneront un mois en Syrie Cité par une source qui a assisté à  cette réunion, M. Chelbi a ajouté qu'un deuxième groupe se rendra ultérieurement dans trois autres zones pour veiller au respect des autorités syriennes et de leurs engagements. Il a assuré, à  ce propos, que tous les préparatifs sur le plan logistique et sécuritaire ont été pris pour permettre à  ces observateurs de mener à  bien leur mission. Le secrétaire général de l'OADH a précisé que la mission des observateurs est d'une durée d'un mois renouvelable, rappelant qu'une délégation d'éclaireurs, ainsi que le chef de la mission, le général soudanais Dadi Ahmed Moustafa Al Dabi, se trouvent depuis jeudi dernier en Syrie. Cette mission fait, rappelle-t-on, partie d'un plan de sortie de crise qui prévoit l'arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse. Damas avait officiellement accepté ce plan le 2 novembre. Néanmoins, l'armée syrienne a continué à  étouffer dans le sang la révolte contre le régime du président Bachar Al Assad qui est présentement épaulé par la Russie, la Chine et l'Irak. Au total, la répression en Syrie a, selon l'ONU, fait au moins 5000 morts depuis la mi-mars. Mais le régime ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et accuse des «gangs armés» de semer le chaos en Syrie, faisant état de 2000 morts dans les rangs des forces de l'ordre.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)