J’aimerais juste lancer ce que j’appelle un « matériau » (c’est-à-dire des petites idées), pour inverser la vision que l’on a naïvement de la ville.
On dit souvent : « L’homme habite dans la ville », « l’homme est au cœur de la ville »... Dans ce langage commun, la ville est le contenant, le réceptacle, et l’homme est le contenu. On dit encore que la ville est le miroir de l’homme, la ville est la mémoire de l’homme. Aujourd’hui, j’aimerais essayer d’inverser cette vision des choses − vision réaliste, largement étudiée par les sociologues. J’aimerais inverser le rapport en disant : bien sûr, l’homme est dans la ville, mais la ville est aussi dans l’homme. Bien sûr, l’homme est au cœur de la ville (la ville comme production de ses désirs, de sa culture, de sa langue, de ses traditions, des us et des coutumes), mais la ville est également au cœur de l’homme. Je voudrais esquisser cette théorie de « la ville dans l’homme ».
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Posté Le : 31/01/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Vincent Cespedes
Source : التدوين Volume 7, Numéro 1, Pages 16-22 2015-12-30