Algérie

La ville d'Oran a vécu au ralenti A l'occasion du match MCO - USMA



La ville d'Oran, qui a connu des heurts violents entre les forces de l'ordre et des hordes de hooligans après la fin du match MCO-USMA, a vécu au ralenti durant une bonne partie de la journée de samedi. Plusieurs magasins situés aux abords du stade et dans certains quartiers de la ville ont baissé rideau dès midi, de peur de subir la colère de supporters déchaînés.
A El Hamri où se trouve le stade Ahmed-Zabana, et principalement la route de la Faïence, une artère connue pour le commerce des matériaux de construction, a connu des heurts dès la matinée avec l'arrivée de supporters usmistes. Les magasins qui avaient l'habitude d'enregistrer un bon taux de fréquentation les samedis, ont préféré baisser rideau. L'arrivée des forces de l'ordre qui a permis de séparer les deux galeries n'a pas rassuré les commerçants et les passants qui ont fui les lieux.
Deux heures avant le match, Oran donnait l'image d'une ville morte. Les transports ont déserté les rues et les rares taxis, encore en maraude, fuyaient la ville en choisissant les courses en direction de la périphérie. Même les taxis clandestins qui avaient l'habitude de profiter d'une pareille aubaine ont «fui», notamment les abords du stade. Il était pratiquement impossible de trouver un bus ou un taxi avant et après le match, notamment au niveau d'El Hamri et de la route de la fonderie empruntée par les bus de la ligne B qui relient l'est à l'ouest de la ville.
Cette absence de transport s'est répercutée sur la vie des citoyens. Des travailleurs qui devaient rejoindre leur domicile à Bir El Djir, Sid El Bachir ou Gdyel se sont retrouvés coincés au niveau de la cité des HLM où ils avaient l'habitude de prendre la correspondance.
Au niveau du stade Zabana, la station de taxis n'était pas mieux lotie et beaucoup de transporteurs qui assurent des liaisons interwilayas ont préféré fuir Oran hier. Il était impossible de trouver un moyen de transport et des citoyens nous ont avoué que certains ont dû recourir aux services du Samu pour dépêcher des cas d'urgences médicales vers l'hôpital.
La gestion de ce genre de rencontres sportives semble battre de l'aile à Oran car il est devenu courant qu'à chaque match au stade Zabana, c'est toute une partie de la ville qui se retrouve otage, notamment de bandes de voyous. Il y a lieu de rappeler par ailleurs qu'à la fin du match, des heurts violents ont opposé les forces de l'ordre à des jeunes. Les policiers ont dû faire usage de bombes lacrymogènes pour disperser la foule qui voulait en découdre avec les supporters usmistes venus d'Alger. Des sources ont même fait état de quelques arrestations parmi les hooligans en folie qui ont bloqué la circulation automobile, aux abords du stade, durant près de deux heures.


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