Algérie

La ville croule sous les ordures



Mardi les éboueurs de la ville de Guelma étaient à leur troisième et dernier jour de grève. Le ramassage des ordures ménagères n'a en effet pas eu lieu et les répercussions sur l'hygiène et la salubrité publique s'en sont fait ressentir dans toute la ville.Des détritus aux odeurs nauséabondes, auxquels il faut ajouter les essaims de mouches et moustiques et autres vaches, chiens et chats errants n'a fait qu'entacher un peu plus l'espace public. «Comme partout dans le monde, quand les éboueurs entament une grève c'est la catastrophe sanitaire en ville», commentent des habitants face à un amas d'ordures qui a débordé des bacs jusqu'à la chaussée. «Nous ne savons pas avec exactitude quelles sont leurs revendications, mais chose est certaine, ils méritent d'être écoutés et leurs doléances prises en considération», ajoutent-ils. En effet, les trois jours de grève des éboueurs n'ont fait que mettre à nu les dizaines de points noirs insalubres à Guelma tels le boulevard Mohamed Salem (ex-Volotariat), celui de la cité Fendjel sans omettre des carrefours en ville transformés en décharges sauvages depuis de longues années. Pour rappel, le personnel chargé de l'enlèvement des ordures ménagères en poste à l'APC de Guelma, soit près de deux cents travailleurs, ont observé dimanche dernier, un sit-in aux portes du siège du parc de la commune situé à la cité Hadj Mabarek sur les hauteurs de la ville.
Ce mouvement de revendications socioprofessionnelles est porteur d'un message en direction des autorités locales notamment pour le règlement de la prime Covid-19 qui n'a pas été perçue depuis une année. Les problèmes se sont accumulés pour ces travailleurs, qui faudrait-il le souligner encore, ne sont pas représentés par un syndicat. Ils ont souligné l'absence d'une dotation en habillement, les salaires misérables perçus ainsi que la vétusté du parc roulant trop souvent en panne.
Advertisements


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)