Algérie

La ville croule sous les ordures



La prolifération des décharges sauvages dans la wilaya perdure en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour l'amélioration du cadre de vie des citoyens.Contrairement au discours de «tout va bien» développé par les services de la Direction de l'environnement, la situation est de plus en plus préoccupante en cette conjoncture caractérisée par une chaleur caniculaire.
Une simple virée dans certaines localités nous renseigne sur l'ampleur de ces décharges incontrôlées qui font partie du paysage, faute d'une prise en charge de ce problème.
Ainsi, des quartiers, certains axes routiers, les abords des oueds et des terrains agricoles croulent sous des montagnes d'immondices. Un terrain fertile pour la prolifération des maladies de tout genre dans une wilaya, dont la couverture sanitaire demeure aléatoire.
À cet effet, interrogé récemment sur cette situation, le directeur de l'environnement et des énergies renouvelables avance le chiffre de 27 décharges sauvages existant à l'échelle de la wilaya.
Il est clair que ces dépotoirs à ciel ouvert sont devenus un vrai calvaire pour les populations de nombreux localités et hameaux dont entre autres, la décharge de Djenah dans la commune de Sidi Abdelaziz, Belghimouz dans la commune d'El-Ancer, Tadernout, Aït-Saâdallah à Ziama-Mansouriah et Arba à Ouled-Asker.
Il y a lieu de souligner qu'elles sont devenues un vrai calvaire pour les riverains qui ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur les risques qu'elles présentent, dont certaines constituent même un danger sur le patrimoine forestier et animal. C'est le cas de la décharge de Fedj-Larbaâ dans la commune de Ouled-Asker .
Le manque de civisme des citoyens et la fermeture du centre d'enfouissement technique de Dmina relevant de la commune de Taher ont accentué la gravité de la situation.
Un état de fait des plus déplorables qui interpelle le premier responsable de la wilaya pour prendre en charge ce problème loin du folklore et d'une gestion hasardeuse de la direction concernée.
Sur 562,23 tonnes de déchets générés quotidiennement par les différentes cités, 337,72 tonnes soit un taux de 60% sont jetées dans les décharges sauvages, alors que les trois CET ne prennent en charge que 224,51 tonnes, dont 118 au niveau du Centre d'enfouissement technique de Beni Ahmed, selon un rapport de la Direction de l'environnement. Des chiffres qui traduisent la situation alarmante de cet épineux dossier qui a un impact direct sur la santé des citoyens. Les pouvoirs ont, faut-il le souligner, affecté des cagnottes conséquentes pour la mise à niveau de ce secteur et des promoteurs comptent réaliser des projets dans ce créneau, comme c'est le cas de cet opérateur économique qui a bénéficié en mars de l'an dernier d'une assiette foncière de 2 hectares dans la zone d'activités de Beni-Ahmed pour la réalisation d'un complexe de transformation des déchets en énergies pour un montant de 32 millions de dollars, susceptible de créer 150 postes d'emploi directs et 50 indirects et qui n'a toujours pas vu le jour.
B. M. C.


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