Dans la nuit de jeudi à vendredi, la ville balnéaire de Tichy était livrée à elle-même. Tel un no man's land, c'est la loi de la force qui a prévalu.
Tich était jusque-là une ville tranquille, passive, mais ruminant en silence une colère cachée qui a surgi de nuit. Les citoyens, qui ont agi au nom d'un comité des citoyens de Tichy après avoir placardé un communiqué aux quatre coins de la ville, a organisé un sit-in à 20 h devant la sûreté de daïra avec la même revendication que celle avancée il y a quelques jours lorsqu'ils ont bloqué la circulation, à savoir la fin des mœurs légères et le retour de la dignité. Ne voyant rien venir, la colère ayant atteint son plus haut degré, les citoyens ont passé à l'acte. Toutes les discothèques de la ville, ou du moins leurs faces vitrées, sont saccagées. Alloui, Syphax, Golf, Villa d'Este, Saphir bleu ont vu leurs vitres brisés ! Certains établissements n'ont pas eu beaucoup de dégâts, mais d'autres, qui ont été visités par deux fois ou ayant une grande façade vitrée, sont à l'état squelettique. Certains propriétaires ont dû dissuader les émeutiers en usant de tirs de sommation. Heureusement que tout s'est achevé sans qu'il y ait atteinte à l'homme. On ne déplore aucun blessé. Un calme précaire est revenu hier mais cette situation interpelle plus d'un ! D'abord les commerçants qui bafouent la loi et outrepassent le cadre pour lequel ils sont autorisés, mais aussi les autorités pour agir et procéder aux fermetures, car, si cette fois la ville a frôlé le pire, qu'en sera-t-il demain lorsque le naturel reviendra au galop ? B.
Posté Le : 08/05/2011
Posté par : infoalgerie
Ecrit par : M.-O.
Source : La Nouvelle République lnr-dz.com