Algérie

La vigilance toujours de mise



Pas de baisse de la vigilance aux frontières, notamment avec le Mali. Les alliances entre groupes terroristes et contrebandiers constituent un risque amplifié par le retour de «combattants» vers la région du Sahel. La quatrième session de la commission mixte de sécurité algéro-malienne se penche à Alger sur les moyens de redynamiser la coopération bilatérale.Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Après Bamako en octobre 2017, c'est à Alger que se tient une session de la commission mixte de sécurité algéro-malienne. L'occasion pour l'Algérie de rappeler les menaces qui pèsent sur l'ensemble de la région. Le secrétaire général du ministère de l'Intérieur l'a clairement dit aux membres de ladite commission : l'Algérie et le Mali appartiennent à une région où le crime transfrontalier, le trafic de drogue et d'armes ont tissé des liens dangereux avec le terrorisme via des groupes activant dans la région. Salah Eddine Dahmoune ajoute que le retour des zones de conflits vers le Sahel d'individus déjà enrôlés augmente de manière significative les risques, d'où, dit-il, la nécessité non seulement de rester vigilant mais de coordonner les efforts avec les pays voisins. Le secrétaire générale du ministère de l'Intérieur refuse néanmoins qu'il soit fait un amalgame entre ces individus et les migrants fuyant des situations de crise. L'Algérie, dit-il, est devenue une destination pour ces derniers, mais pas que, ce qui a eu, dit-il, des conséquences sur «l'ordre» et «la sécurité». L'Algérie, a-t-il tenu à rappeler, veille au respect des droits des migrants, déplorant que certaines parties puissent utiliser ce dossier pour ternir l'image du pays ou nuire à ses rapports avec ses voisins. Face aux membres de la commission mixte, Salah Eddine Dahmoune affirmera que la sécurité est indivisible et que la paix au Mali voisin était une des priorités à travers l'accord d'Alger pour préserver la stabilité du pays. Une stabilité qui, dit-il, ne sera retrouvée qu'à travers la réconciliation. L'expérience algérienne a déjà été présentée aux voisins maliens et l'Algérie est bien décidée à accompagner ce processus. Pour intensifier la coopération et lui donner de la visibilité sur le terrain, le SG estime que les résolutions prises au sein de la commission mixte ne devaient pas rester otages d'un tiroir et ne jamais dépasser le stade des procès-verbaux. Il plaide pour la levée de tous les obstacles et à la multiplication de mécanismes de mise en œuvre. Son homologue malien, Aser Kamate, a affirmé, pour sa part, que les défis étaient immenses et que le cap devait être maintenu. L'accord d'Alger, dit-il, reste «incontournable», ajoutant que le tout sécuritaire ne pouvait constituer l'unique réponse à la situation que traverse son pays.
N.'i.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)