La vigilance est de mise

Réalité - Difficile de faire un petit tour au centre ville de Boumerdès et à sa périphérie immédiate sans être exposé à d'énormes risques d'agressions.
«C'est une ville comme toutes les grandes villes algériennes. Boumerdès a aussi son lot, en terme d'agressions. Nos éléments sont omni-présents sur le terrain mais reconnaissons que le phénomène d'insécurité ne peut être totalement éradiqué», nous a déclaré un officier de police exerçant au niveau de la sûreté de wilaya de Boumerdès. Pour lui, le plus important est d'avoir élaboré «une cartographie» des lieux «à haut risque». «Ces points (sans les citer évidemment) sont tout le temps sous l''il vigilant de nos effectifs. Ces derniers, en civil ou en uniformes, sont tout le temps en alerte afin de faire face à une quelconque situation de danger», a-t-il ajouté reconnaissant en outre que «certains points sont de véritables coupe-gorge». Hamid, buraliste non loin de la cité des 800-Logements est affirmatif. «Il m'arrive souvent de faire appel à mon frère après la fermeture de mon magasin (22h) afin de m'escorter pour traverser ce quartier en toute sécurité. Avec ma recette en poche, le mal pourrait surgir de n'importe où», a-t-il affirmé estimant que le mieux serait de ne pas oser un déplacement inutile une fois la nuit tombée.
Sadek, étudiant, a affirmé que ce sont les étudiants qui sont les premières victimes. «Nous venons de l'extérieur de cette ville. On est la cible privilégiée, particulièrement les filles. Les cas ne se comptent plus. On n'a d'autre choix que de circuler en groupe», a-t-il déploré. Rappelons dans ce contexte, que des milliers d'étudiants de l'université M'hamed-Bouguerra de Boumerdès ont boycotté, récemment, les cours au niveau de toutes les facultés de la wilaya pour dénoncer l'insécurité qui règne dans certaines résidences universitaires particulièrement celle des 2 000-Lits de Boudouaou El-Bahri. Les protestataires ont tenu à exprimer leur solidarité avec les étudiants y résidant, victimes d'actes d'agression de la part des jeunes habitant une agglomération jouxtant leur cité. Des actes qui avaient été au menu des discussions, le lendemain, au siège de la wilaya entre le wali et le chef de sûreté de wilaya. Entre les déclarations des uns et les craintes des autres, le chef-lieu de la wilaya de Boumerdès demeure «un lieu où il faut faire attention dans certains coins» a encore affirmé notre officier. «Beaucoup de choses changeront à l'avenir», a-t-il néanmoins promis sans donner de détails.