Algérie - Mila

La vieille Mila est l'une des plus vieilles villes au monde,



La vieille Mila est l'une des plus vieilles villes au monde,


La vieille Mila est l'une des plus vieilles villes au monde, toujours ceinte d’une muraille byzantine qui remonte au VIe siècle et dont les antiques habitations sont encore habitées et inchangées depuis l’ère du royaume de la Numidie (Algérie antique). Elle portait alors le nom de Milev.
La vieille ville de Mila offre au visiteur un raccourci des quatre grandes civilisations qui sont passées par là. Dans un espace de quelques hectares, on retrouve des vestiges des époques numide, romaine, byzantine et musulmane.. Avec ses monuments, cimetières, fontaines, murailles, et maisons, sa fontaine romaine "Ain Leblad" ; Âgée de plus de 18 siècles, construite sous l'empereur Hadrien, est l'unique fontaine au monde qui continue à alimenter l'être humain depuis ses constructeurs romains jusqu'aux habitants algériens de nos jours.
Mila (l'antique Milev) : ville à l'Est de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom, située à 365 km à l'est de la capitale Alger...
La ville était l’un des quatre grands Castella qui assuraient la protection de Cirta Regina (Constantine) aux côtés de Rusicada (Skikda), Chullu (Collo) et Cuicul (Djemila) ; cette ville a pris plusieurs noms dans sa longue histoire. La mémoire écrite retient entre autres ceux de Milev, Milovitana, Mulium, Molium, Médius, Milo, Milah et Mila.
Milev était affublée de l’épithète de « Reine des céréales et du lait ». Léon l'Africain, géographe du XVIe siècle, affirme qu’elle fut construite par les Romains et se trouve à 12 milles de Constantine, le géographe cite un mur qui entoure Mila. La ville fut le siège épiscopal du grand évêque africain Optat de Milève, qui combattit le donatisme. Elle comportait au moins une basilique chrétienne. Elle accueillit deux conciles, en août 402 et octobre 416, le dernier présidé par Saint Augustin.
Pendant la guerre contre les Vandales (533-534), Mila fut conquise par Bélisaire. Justinien y construisit de grands monuments à pierres taillées dans les montagnes environnantes. Des aqueducs et de vastes jardins apparurent. La cité conserve encore des pans de murs ou de colonnes de la vieille cité romaine. La christianisation de la région se développa après la défaite des Vandales par les Byzantins. La présence byzantine dura jusqu’en 674, soit 55 ans après l’Hégire, date à laquelle elle fut conquise à nouveau par Abou Mouhadjer Dinar qui y séjourna pendant deux ans. Certains lui attribuent la construction de la mosquée de « Sidi Ghanem », sur les décombres de l’église romaine. Au Xe siècle, Mila est la première principauté des Aghlabides conquise par les Kutamas, tribus guerrières de Nord-Constantinois.
La statue de Milou ou Milev, princesse numide, une œuvre en marbre représentant une femme assise dans une position auguste et dont les formes rappellent quelque fabuleuse sirène mythologique, est l’un des témoins silencieux de l’histoire millénaire de la ville de Mila.
L’importance de ce vestige provient avant tout du fait qu’il constitue "la plus grande statue de marbre blanc dans le monde à être découverte en une seule pièce". Mesurant 2,90 m de hauteur et 1,70 m de large, cette statue a été découverte en 1880 par un officier français à la suite de fouilles. Le marbre blanc léger de la statue de Milou, vocable qui signifierait "ombre" en Tamazight, serait de même nature que celui extrait actuellement de la carrière de Filfila à Skikda (l'antique Rusicada). De même que la qualité de la sculpture dénote une grande maitrise du travail du marbre dont la qualité est également exceptionnelle pour avoir résisté pendant des siècles aux assauts du temps. Une délégation scientifique de la ville américaine de Boston, conduite par le directeur du musée de cette ville, qui avait visité Mila en mai 2008 dans le cadre d’une étude sur les sources du marbre en Algérie, s’était d’ailleurs "beaucoup intéressée" à la texture du marbre de cette statue. Un livre ouvert sur une lointaine période historique. Des spécialistes français voient en cette statue une représentation du dieu Saturne. Ils étayent cet avis par les vestiges funéraires découverts à proximité du lieu où elle a été découverte et qui porte aujourd’hui le nom de "Jardin de Milo". D’autres théories penchent pour l’hypothèse que la statue représenterait une reine qui gouvernait Mila avant l’arrivée des romains, c’est-à-dire à l’époque Numide, et qui avait été déifiée par la population qui l’a élevée au statut de "protectrice de la ville". Les partisans de cette théorie justifient leur point de vue par le fait que cette statue se dresset au milieu du Forum où se trouvaient tous les édifices représentant l’autorité de l’époque. La compréhension du sens représenté par la statue de Milo constitue, une "clé" pour comprendre la problématique des conditions de la fondation de la ville de Mila et donnerait de précieux renseignements sur la période dite transitoire qui remonte à l’aube de l’Histoire, soit quelque 8 siècles avant Jésus-Christ.
De nombreux vestiges historiques de valeur, notamment des gravures puniques, grecques et latines, demeurent en effet abandonnées dans le jardin public de la ville de Mila, soumis aux aléas du temps. A en croire des spécialistes, Mila est la deuxième ville d’Algérie, après Constantine, à renfermer le plus de gravures anciennes, puniques notamment.



Jijel est elle ancienne
Lremizi hamld - Darelbeida, Algérie

25/10/2022 - 546367

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