ABoumhala, un village situé à l'extrême nord de la commune de Sidi Naâmane, à 15 km au nord-ouest du chef-lieu de Tizi Ouzou, la vie paysanne et l'agriculture en général semblent reprendre progressivement après des années de tourmente, dues au terrorisme qui avait contraint les habitants en 1995 à l'évacuation massive, subissant ainsi un exode tumultueux vers les centres urbains de la région.Aujourd'hui, des dizaines de familles de ce village ont rejoint leurs terres, sises sur les hauteurs de ce paisible village, qui culmine à 850 mètres d'altitude. Un retour progressif des familles à leur bercail a été possible grâce aux aides de l'Etat par le biais des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Le comité du village a saisi l'occasion de la commémoration de la Journée nationale du chahid pour inviter les autorités locales et les élus à inspecter la salle de soins du village, fermée depuis 1993, et examiner la faisabilité de sa réouverture après son réaménagement et sa réception en 2010.«L'ouverture de cette structure rendrait d'immenses services à la population des quatre villages de cette zone (Imekhlaf, Boumhala, Cheriet et Tala Mokker)», a souligné un villageois. Pour les soins, les habitants de ces localités doivent se déplacer sur 10 à 15 km vers Sidi Naâmane ou Draâ Ben Khedda, chef-lieu de daïra. Comme elle encouragerait aussi le retour du reste des habitants éparpillés dans les centres urbains.Des citoyens ont suggéré au chef de daïra d'étudier aussi la possibilité du réaménagement et de l'ouverture de l'école primaire du village, construite à la fin des années 1960. Ils ont rappelé que les écoliers font près de 10 km pour suivre leur scolarité dans des établissements de Sidi Naâmane.Cependant, même si un rendez-vous pour la mi-avril prochaine a été donné concernant la mise en service du gaz naturel, puisque le projet est à 70% d'avancement, et pouvoir ensuite doter et ouvrir cette salle de soins, quelques réserves ont été émises. Il s'agit des conditions de travail à réunir, la nécessité de déplacer le pylône électrique, ainsi que le manque d'eau et l'étanchéité. L'AEP est l'autre problème crucial pour les villageois. «Le réseau existe, certes, mais l'eau n'arrive dans les robinets que rarement», a signalé un habitant.Depuis 2003, a indiqué M. Kherroubi, du comité de village, «plus de 40 aides dans le cadre du PPDRI ont profité à nos villageois, ainsi que pour la surélévation et des aménagements au nombre de 85 environ». Pour la relance de l'agriculture, la vocation naturelle de cette contrée paradisiaque, réputée pour son oléiculture, ses figuiers et ses cerisiers, 10 kilomètres de pistes agricoles ont déjà été ouverts et 8,5 autres kilomètres de pistes existantes ont été aménagés, a ajouté M. Kherroubi. Par ailleurs, de vieux habitants de Boumhala se rappellent les dures épreuves qui les ont marqués lors de l'évacuation du village par l'armée coloniale, lors de l'opération Jumelles (1959), et par celles de juin 1995, fuyant la terreur des groupes islamistes armés.
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Posté Le : 27/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salah Yermèche
Source : www.elwatan.com