Algérie

«La vie est plus riche que l'imaginaire » Hamid Grine à Média-plus



«La vie est plus riche que l'imaginaire »                                    Hamid Grine à Média-plus
L'écrivain Hamid Grine était hier à Constantine, à la librairie Média-Plus, pour la promotion de sa dernière création littéraire, un recueil de nouvelles, «Une vie sur la pointe des pieds».
Au fil d'une discussion à bâtons rompus avec les gens de la presse et plusieurs lecteurs, l'hôte de la ville des Ponts avouera qu'aucun des écrivains algériens n'a fait part de sa position sur le printemps arabe, «y compris moi», reconnaît-il. «Cependant, ajoute-t-il, l'important n'est pas de dénoncer l'Etat, c'est de se faire le porte-parole de ceux qui n'ont pas de voix ». Il dénoncera «le mépris et le gros complexe de beaucoup d'Algériens pour la littérature de leur pays, laquelle est pourtant bien plus riche que celle étrangère». L'auteur confesse ne pas aimer la littérature de l'abstrait et l'écriture compliquée.
«L'emphase est l'écriture des gens qui n'ont pas de talent ; écrire facile n'est justement pas chose aisée, et je peux dire que je suis l'un des auteurs les plus lus en Algérie », affirme-t-il. Il avoue, sans complexe, n'avoir jamais compris «Nedjma», de Kateb Yacine. Il rappelle, non sans fierté, que son livre, «Le jour avant la nuit», s'est vendu à 11 000 exemplaires. Celui-ci est une somme de leçons de vie puisée dans ses lectures, notamment chez les stoïciens (Sénèque) et dans la douleur de son vécu. Hamid Grine aime surtout lire les essais; il explique au passage la vision, qu'il a faite sienne, d'un philosophe indien, Prajnanpad, qu'il lit beaucoup en ce moment: «C'est un véritable maître de vie qui nous engage à vivre ici et maintenant.»


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